Les experts climatologues, agrométéorologues et hydrologues du Centre AGRHYMET, des représentants des pays de l’espace CILSS/CEDEAO chargés du suivi et de l’évaluation des informations sur la campagne pluviométrique de 2013 dans leur rapport publié en mai 2013 sont unanimes que les pays du Sahel ont enregistré dans l’ensemble une pluviométrie satisfaisante. Partant, les perspectives de récolte s’annoncent bonne dans la plupart des pays. Ainsi la sécurité alimentaire, de même que la gestion des ressources en eau pour les pâturages connaîtront une légère amélioration si les prévisions du cumul pluviométrique saisonnier (mai à octobre) se révèle excédentaire à normal.
Dans l’évaluation des prévisions pluviométriques des pays du CILSS, les experts ont bénéficié de l’appui de l’expertise technique des représentants de l’institut international de recherche sur le climat et la société (IRI, New York) et du Centra Hadley du Service météorologique britannique (UK Metoffice).
On pourrait avouer que les prévisions pluviométriques et de récoltes des pays du CILSS, sont le fruit d’un consensus scientifique fait autour des sorties des modestes statico-dynamiques et des connaissances actuelles de la variabilité climatique dans la sous-région.
Ainsi à la loupe, les résultats de cette prévision donnent les tendances probables des précipitations des cumuls pluviométriques de la saison culturale, des dates de démarrage de la saison, des débits moyens des hautes eaux ont été dégagées pour la saison des pluies 2013. C’est ainsi qu’on a pu constater les répartitions suivantes des précipitations :
l’ouest du sahel (allant du Sénégal et la Mauritanie à l’Ouest du Niger) et le centre du Niger : des pluies normales ou légèrement, excédentaires sont observées.
A l’est du Sahel allant de la région du Lac Tchad au centre du Tchad : des normales ou légèrement déficitaires ont été ainsi constatés ;
Quant au long du golfe de Guinée du Cameroun au Libéria : des pluies normales ou légèrement déficitaires ont été observées.Dans le reste de la sous-région, les pays ont connu des pluies à normales excédentaires. En d’autres termes, la majeure partie du Sahel a connu une pluviométrie globalement satisfaisante.
Et si la même tendance se poursuivait jusqu’en fin octobre sans perturbation, les pays du Sahel enregistreront des excédents dans les récoltes en perspectives. Toutefois, les experts dans leurs prévisions ont relevé les impacts probables des excédents de pluies pour l’agriculture.
A savoir qu’il y aura notamment des risques de fortes pluies, pouvant provoquer des inondations occasionner des dégâts importants y compris des pertes de superficies emblavées.
Ces conditions seront également favorables au développement des ennemis des cultures, notamment des mauvaises herbes, des criquets pèlerins et autres nuisibles pour lesquels la surveillance et les mesures de prévention devront être renforcées.
Afin que les prévisions se réalisent de façon optimale, les experts ont émis plusieurs recommandations dont en ce qui concerne les agriculteurs est d’augmenter la vigilance contre les ennemis des cultures et les adventices, mais aussi d’intensifier les campagnes de reboisement. Seule alternative pour les pays du Sahel pour la meilleure sauvegarde de l’environnement et la lutte contre la désertification.