Lutte contre le terrorisme : « Nous avons besoin d’un front commun pour couper toutes les bases arrière », le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo
Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo était l’invité de l’émission Sur la brèche de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB/Télé), dimanche 27 août 2023. La communication gouvernementale, la situation au Niger et les rapports avec la CEDEAO ont été entre autres sujets qui ont fait l’objet d’échanges avec le porte-parole du gouvernement.
RTB : Auparavant journaliste et maintenant communicateur du gouvernement, comment se fait cette transformation ?
Jean Emmanuel Ouédraogo (J.E.O.) : Il n’y a pas une véritable transformation. C’est vrai que ce n’est pas tout à fait le même travail, mais l’un peut vous donner les ficelles, les capacités et les aptitudes pour répondre efficacement à l’autre. Faire du journalisme et de la communication ce n’est pas tout à fait la même chose, mais nous sommes dans un contexte où on n’a pas le temps d’apprendre, on apprend en faisant au fur et à mesure, et c’est dans cela que nous sommes depuis les premiers jours où nous sommes rentrés dans le gouvernement. Ce n’était pas évident, mais toute l’expérience que j’ai eu au fil des années en tant que journaliste me sert aujourd’hui à avoir le recul nécessaire pour analyser un certain nombre de situations pour pouvoir coordonner la communication gouvernementale.
RTB : On a tous constaté que les choses ne sont plus comme avant, pourquoi la presse n’est pas conviée au Conseil des ministres depuis que vous êtes aux affaires ?
J.E.O. : la presse n’y est pas conviée, c’est peut-être trop dit. Mais ici, c’est la formule qui a changé. Nous sommes dans un contexte où on a besoin de rester maître de la communication gouvernementale. Surtout d’avoir une communication qui apaise, une communication sobre et surtout d’éviter la sur-communication.
Vous savez, avant j’avais remarqué en tant que journaliste, rédacteur en chef, comme directeur que le Conseil des ministres de tous les mercredis donnait l’occasion à des points de presse où pratiquement toutes les questions d’actualité étaient autorisées.
C’était important, mais si vous avez remarqué, c’était aussi des occasions de polémiques inutiles parce que vous avez un Conseil des ministres qui réunit l’ensemble du gouvernement autour du chef de l’Etat toute une journée et à la fin, des décisions importantes sont prises.
Et les journalistes quand ils viennent, le train qui arrive à l’heure n’intéresse pas forcément le journaliste, par contre quand le Conseil finit, l’objectif du gouvernement est que les décisions qui ont été prises au cours du Conseil des ministres puissent avoir le plus grand écho possible auprès des citoyens, parce que ce sont des décisions qui concernent la marche du pays, la marche de la Transition.
Donc c’est bon qu’on se recentre sur les décisions du gouvernement. Les autres cadres sont définis pour qu’il y ait une communication en lien avec l’actualité. (…) Ce n’est pas une imposition, le gouvernement n’a pas pour vocation de servir de matière à la presse, ce n’est pas la vocation d’un gouvernement.
A la fin de la Transition, moi en tant ministre porte-parole du gouvernement, on ne va pas me juger sur le nombre de conférences de presse que j’aurais fait ou sur le nombre d’émissions que j’aurais réalisées, on va me juger sur le résultat d’ensemble de l’action gouvernementale.
Donc, il ne s’agit pas de venir se donner de la visibilité, il ne s’agit pas de sortir communiquer juste pour donner de la matière aux journalistes, il s’agit de la communication gouvernementale.
RTB : Au-delà du Conseil des ministres, ce sont les activités du chef de l’Etat et du gouvernement que certains médias n’ont plus la possibilité de couvrir de façon libre, pourquoi cette option ?
J.E.O. : Nous restons maîtres de la communication gouvernementale. Décider de communiquer, d’ouvrir à la presse ou de ne pas ouvrir à la presse, laissez-nous dans nos prérogatives. On est dans un contexte déjà extrêmement difficile, on a besoin d’une communication sobre qui apaise. (…)
A tous les évènements, la communication est un volet qui est analysé les décisions sont prises et les décisions sont assumées. Je ne dis pas que ce sont des décisions au-dessus de toutes contestations ou de tout argument contraire, mais nous les assumons pleinement. Il y a des activés du chef de l’Etat, du Premier ministre et des ministres auxquelles la presse a été conviée.
RTB : Le 10 août dernier le gouvernement a décidé de la suspension des programmes de radio Oméga. De quel droit le gouvernement l’a fait, monsieur le ministre ?
J.E.O. : Ce n’est jamais de gaité de cœur qu’on prend ce type de décision. Le pays est dans une situation de guerre. Et quand on dit situation de guerre ce n’est pas un jeu de mots. J’ai l’impression que tout le monde n’a pas encore pris conscience qu’on est dans une situation de guerre.
Cette guerre sur le terrain engage toutes les sphères de notre société, mais c’est aussi une guerre de communication. Chaque fois que nous avons dû prendre de telles décisions, on a été clair. Il y a des lignes rouges. Dans ce contexte, nous n’allons pas accepter qu’au nom d’une quelconque liberté, ces lignes puissent être franchies.
Quand un média donne la parole à un chef terroriste, nous ne transigeons pas, nous prenons la décision qui s’impose. Avec Oméga, ça été exactement la même chose parce que la personne à qui on a donné la parole, c’est quelqu’un qui ne fait pas mystère parce qu’il est le porte-parole d’une autre personnalité.
Il n’a pas fait mystère de son intention de créer un groupe armé. Quand dans ce contexte, un média au nom de sa liberté d’expression donne la parole à ce type individu qui ne menace pas seulement le Niger, qui menace aussi le Burkina Faso, nous sommes obligés de décider.
RTB : En prenant ces genres de décision, quelle considération vous donner au Conseil supérieur de la communication (CSC) qui était censé prendre cette décision ?
J.E.O. : On a aucune considération particulière, le CSC est une institution de la République qui fait son travail, mais comme je dis sur la question de la sécurité nationale, sur la situation de cette guerre sans merci, pour laquelle des fils de ce pays meurent tous les jours pour que nous puissions rester debout, pour que nous puissions mener l’opération de reconquête, on ne va pas transiger, le gouvernement sur cette question assumera toujours ses responsabilités et quand il faut décider le gouvernement va décider. (…) Une chose est sûre, si nous avons pris la décision, c’est que nous avons les arguments et les prérogatives pour la prendre.
RTB : Vous avez lu ce communiqué conjoint disant qu’une intervention militaire au Niger serait une déclaration de guerre faite au Burkina Faso et au Mali. Pourquoi le Burkina Faso a pris cette option ?
J.E.O. : La sécurité du Burkina Faso se joue également au Niger nous sommes aujourd’hui dans une dynamique où nous avons besoin d’une responsabilité assumée par nos Etats dans la lutte contre le terrorisme. Nous avons été également peinés face à un certain nombre de difficultés liées à la collaboration avec l’ancien régime au Niger, liées à la nécessité pour nos forces armées de pouvoir travailler en bonne intelligence parce que sans cette collaboration, c’est un travail qui va être difficile.
Les frontières sont poreuses et tant que des hordes de terroristes peuvent avoir des bases de replis dans un pays pour venir attaquer un autre pays, s’il n’y a pas de possibilités de collaboration et de coopération, c’est extrêmement difficile. Ce qui n’était pas le cas. Aujourd’hui, je pense que c’est ressorti dans l’argumentaire, mais aussi les raisons qui ont poussé à l’avènement de ce coup d’Etat, c’est parce que l’option sécuritaire n’était pas la bonne.
C’était une option qui consistait par le truchement et par l’intervention de puissances étrangères à s’inscrire dans une dynamique qui ne pouvait pas être durable. Quand les groupes armés sont dans votre pays, même si par le jeu de quelques arrangements vous n’êtes pas agressés, vous ne reportez que l’agression parce que tôt ou tard cela va arriver.
Aujourd’hui, nous pensons que le Niger est dans la bonne dynamique, c’est pour cela que nous soutenons fermement ce qui se passe au Niger. Vous l’avez vu, c’est un sursaut d’ensemble d’un peuple qui comme le Burkina Faso, cherche également à s’affranchir d’un certain nombre de contraintes pour pouvoir assumer pleinement ses responsabilités et surtout pour assumer ses décisions et ses options stratégiques.
RTB : Le Burkina Faso et le Mali prêts à soutenir le Niger en cas d’intervention de la part de la CEDEAO. Est-ce que vous avez les moyens pour cela ?
J.E.O. : On s’en donnera les moyens. Toute personne douée de bon sens sait que cette option de l’intervention est porteuse de tellement d’incertitudes, de danger pas seulement pour le Burkina, le Mali et le Niger, mais pour l’ensemble de la sous-région. De plus en plus nous sommes convaincus que cette option militaire n’est pas portée ni par une quelconque volonté de rétablir une soi-disant démocratie ou un régime déchu.
Il y a d’autres intérêts derrière qui dépassent le cadre de la CEDEAO. On a l’impression que la CEDEAO est plutôt utilisée par certaines puissances qui ont du mal à mettre à jour leurs logiciels et à comprendre que le vent a tourné, que les choses ont changé et qui sont plutôt soucieuses de la préservation d’un certain nombre d’intérêts, de pré carré.
Mais je pense que c’est un combat d’arrière-garde. Aujourd’hui, les peuples ont décidé de s’assumer, les peuples ont compris que ce qui se passe n’a rien d’honnête, n’a rien d’un partenariat gagnant-gagnant, mais plutôt qu’on est dans une forme de servitude qui se poursuit et de l’exploitation d’un partenaire par d’autres partenaires.
RTB : Certains observateurs estiment que le régime en place au Burkina n’a pas fini de régler la crise sécuritaire dans son propre pays alors pourquoi s’engager sur un front à l’étranger ?
J.E.O. : C’est vraiment une courte vue, ceux qui le pensent ainsi, n’ont rien compris à la lutte contre l’insécurité. Je vous ai dit que la sécurité du Burkina Faso se joue aussi au Niger et au Mali. La sécurité du Mali et du Niger se joue au Burkina.
C’est pour dire que nous avons besoin d’un front commun assumé et souverain, pour ne laisser aucun espace de liberté ou d’épanouissement à ses hordes de terroristes qui ont pour seul objectif de semer le chaos, de bafouer tout ce que nous avons comme liberté, de tuer, de violer nos paisibles populations. Et nous avons besoin d’un front commun pour couper toutes les bases arrière.
C’est le début pour nous permettre de mettre fin et de façon durable à ce phénomène qui est un phénomène qu’on n’a pas fini de décrypter parce qu’il y a beaucoup d’ambiguïté dans le phénomène.
Il y a des connexions suspectes, mais je suis convaincu qu’à travers ce front commun, tout ce qui est caché entre griffes dans cette situation sera mis au grand jour. Parce que ça va être une guerre assumée et une guerre franche et honnête qui sera menée contre ces groupes armés terroristes.
RTB : Et en plus de l’action militaire qui est envisagée, il y a aussi ce convoi de ravitaillement alimentaire qui est arrivé au Niger. Est-ce que la sécurité alimentaire des Burkinabè est totalement assurée?
J.E.O. : Il n’y a aucune inquiétude à se faire. Nous sommes dans une situation où nous avons un peuple frère aujourd’hui qui est victime de sanctions inhumaines, des sanctions à la limite criminelles. Parce que quand on empêche même les médicaments d’entrer dans un pays que l’on sait enclaver, je ne sais quel autre qualificatif on peut utiliser pour décrire la situation.
Aujourd’hui en tant que peuple frère, nous n’allons pas assister les bras ballants à ce que nos frères du Niger se retrouvent dans une situation où ils sont privés pratiquement de tout. Ce ne sont pas les nouvelles autorités du Niger qui sont sanctionnées. C’est le peuple du Niger dans son ensemble qui est sanctionné et cette solidarité entre le Burkina et le Niger est un devoir.
Cette solidarité est également au cœur d’une institution comme la CEDEAO. C’est l’une des valeurs fondatrices de l’institution. Où est cette solidarité aujourd’hui? Où est cette CEDEAO des peuples que tous les citoyens appellent de leurs vœux ? Quand on prend une CEDEAO qui pratiquement depuis une dizaine d’années, n’a jamais bronché face aux peines, face à la dégradation de la situation sécuritaire.
Ce sont des citoyens de la CEDEAO qui sont massacrés par les hordes terroristes. Nous découvrons subitement qu’il y avait une force en entente avec beaucoup de moyens mobilisables, avec beaucoup de célérités qui n’a jamais daigné se porter aux côtés des armées qui se battent contre ces hordes de terroristes, mais qui aujourd’hui, derrière un mentor d’une quelconque démocratie veut nous faire croire que c’est pour aller rétablir un régime démocratique.
RTB : Vous avez même menacé de quitter la CEDEAO. Est-ce que c’est la menace qui tient toujours?
J.E.O. : Bien sûr, le communiqué a été clair. En cas d’agression contre le Niger, bien sûr de cette CEDEAO, nous ne nous voyons pas l’intérêt. Quand on regarde dans l’ensemble, dans cette situation difficile que traverse le pays, qu’est-ce que la CEDEAO nous a apporté ? Qu’est-ce que la CEDEAO a apporté aux citoyens de Barsalogho, de Diapaga, de Kantchari, etc.?
On ne voit pas. Bien au contraire, on a toujours eu des difficultés parce que même pour acquérir des moyens militaires, on se heurte à un certain nombre de difficultés, alors qu’on ne peut pas rester sans armes face à des hordes terroristes qui nous attaquent, qui endeuillent nos populations tous les jours.
Donc c’est pour dire que ce que nous avons dit conjointement avec le Mali dans ce communiqué, ce sont des décisions murement réfléchies que nous assumons pleinement et bien sûr le cas échéant, nous n’hésiterons pas à les mettre en œuvre.
RTB : Dans un communiqué datant du 24 août, vous avez déclaré que la France fait partie du problème sécuritaire du Burkina, c’est une simple réponse à une provocation si on peut l’appeler ainsi ?
J.E.O. : Nous sommes convaincus d’une chose, si le partenaire français était un partenaire sincère et dans une dynamique d’une aide transparente, énergétique et engagée au côté du Burkina Faso, nous n’en serions pas là aujourd’hui. Pendant de nombreuses années dans ce pays, on a vu des forces françaises et leurs capacités, que les hordes terroristes attaquaient les localités du Burkina Faso.
On n’avait aucune information, on n’a jamais vu cet engagement aux côtés de nos Forces de défense et de sécurité, si bien qu’aujourd’hui, quand on entend que c’est grâce à cet engagement que le Burkina Faso existe, on tombe des nues. C’est pour cela que nous souhaitons savoir davantage sur ces résultats qui auraient permis au Burkina Faso d’exister. Nous sommes convaincus que si on s’était assumé bien plutôt et qu’on avait pris les bonnes décisions, on n’en serait pas là aujourd’hui.
RTB : Le gouvernement a dénoncé l’accord de non double imposition avec la France. Il y a aussi cette résiliation du contrat de construction de l’aéroport de Donsin et on est tenté de se demander qu’est-ce qui va suivre encore?
J.E.O. : Je pense que le chef de l’Etat a été clair. Aujourd’hui nous regardons froidement les choses. Ce qui nous préoccupe, c’est l’intérêt du peuple burkinabè. Quand vous regardez dans le détail la Convention sur l’aéroport de Donsin, on se demande comment on peut signer une telle convention parce que sur tous les plans le Burkina Faso sort perdant dans cette Convention. (…)
Quand vous prenez la convention de non double imposition, mais elle profite à une seule partie parce que le ministre de l’Economie à fait le point. Quand dans une convention on perd aux bas mots entre 40 et 45 milliards F CFA chaque année et qu’on envoie des correspondances pour réviser la convention et que le partenaire ne donne pas suite, c’est normal parce qu’il en profite tout seul.
Nous nous assumons pleinement. Ce qui n’est pas dans l’intérêt du Burkina, sera dénoncé. Nous n’avons rien dans l’absolu contre un pays. Si un pays est dans un partenariat gagnant-perdant avec le Burkina Faso, qu’il s’apprête parce que cela va finir.
RTB : La France a suspendu son aide au développement. Est-ce que c’est une décision que le gouvernement néglige ?
J.E.O. : C’est un non-évènement. Je pense que le Burkina Faso peut s’en passer sans sourciller. Vous savez le président l’a dit, si 63 ans après une aide ne vous a pas permis de vous en passer, cela veut dire qu’à un certain moment, il faut vous assumer parce que ce sont des aides qui continuent de nous maintenir dans une situation donnée.
Je peux dire qu’on ne peut pas parler véritablement d’aide parce que ce qui semble vous être donné de la main gauche est retiré peut-être au triple ou au quadruple par la main droite. Mais comme je dis, nous sommes dans un pays de savane et la Transition sous le leadership du capitaine Traoré a pris la résolution de regarder froidement les choses. Quand une convention n’arrange pas le Burkina Faso, on va y mettre fin purement et simplement.
RTB : Le Premier ministre a évalué votre contrat d’objectif, à quel niveau vous avez fait des performances et à quel niveau ?
J.E.O. : Si à mi-chemin, vous êtes évalués à 62%, cela montre que vous êtes allés au-delà de la moyenne. Nous sommes dans un contexte où chacun doit faire plus que ce qu’on lui demande. Et c’est la philosophie actuellement au ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme.
Cette performance, elle n’est pas la performance du ministre en tant qu’individu. C’est la performance de tous les agents du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme qui, véritablement, se sont engagés et continuent de le faire, malgré l’adversité tous les jours pour accomplir les missions qui leur sont confiées.
C’est une performance que je mets à l’actif de chaque agent de ce gros ministère. Nous n’allons pas verser dans le triomphalisme, mais nous allons rester dans cette dynamique parce que, le Burkina Faso a besoin aujourd’hui que le ministère la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme se hisse en première ligne dans le combat contre le terrorisme, dans le combat pour recoudre le tissu social au Burkina Faso.
Et dans ce combat, on n’a pas droit de se reposer, on va rester dans cette dynamique. Et puis en fin d’année, on va évaluer et bien sûr et tirer les enseignements qu’il faut pour toujours chercher à mieux faire.
RTB : Votre mot de fin ?
J.E.O. : On est dans un contexte où il y a beaucoup de désinformation, il y a beaucoup qui se trompent de bonne foi. Il y a beaucoup qui le font exprès. Malheureusement dans ce contexte, il y a des gens qui font toujours la politique de piller. Heureusement, nous avons des citoyens qui ont pris conscience.
Il y a aussi des citoyens victime de cette situation. Je ne peux pas terminer sans rendre hommage à ces citoyens, mobilisé jour et nuit pour accompagner la dynamique de reconquête de notre territoire, sans rendre hommage à nos Forces de défense et de sécurité et nos Volontaires pour la défense de la patrie.