Centre hospitalier universitaire Pédiatrique Charles de Gaulle : La dispensation nominative individuelle permet de sécuriser le circuit du médicament (pharmacienne)
Ouagadougou - La spécialiste en pharmacie hospitalière au centre hospitalier universitaire Pédiatrique (CHUP) Charles de Gaulle (CDG), la pharmacienne Dr Alice-Marie Nadine Ouédraogo s’est réjouie le vendredi 25 août 2023 à Ouagadougou, de la mise en œuvre de la dispensation nominative individuelle (DNI) qui permet de sécuriser le circuit du médicament.
Les femmes et hommes de medias ont effectué le vendredi 25 août 2023, une sortie terrain de constat de la mise en œuvre de la pharmacie hospitalière et précisément de sa composante phare, la dispensation nominative individuelle (DNI) au centre hospitalier universitaire Pédiatrique (CHUP) Charles de Gaulle (CDG) à Ouagadougou.
La spécialiste en pharmacie hospitalière au centre hospitalier universitaire Pédiatrique (CHUP) Charles de Gaulle (CDG), la pharmacienne Dr Alice-Marie Nadine Ouédraogo a expliqué aux femmes et hommes de médias que la DNI est mise en œuvre dans son hôpital depuis 2019 avec l’ouverture du centre de néonatologie qui sera suivi par celui des urgences médicales.
Elle a expliqué que la DNI est un acte pharmaceutique consistant à l’analyse de l’ordonnance médicale et à la délivrance nominative individuelle de produits aux patients. La pharmacienne a exprimé sa satisfaction sur le bilan de la mise en œuvre de la DNI qui de son avis, va les permettre de sécuriser le circuit du médicament et d’avoir un usage rationnel.
Avec la DNI, « on peut utiliser un flacon pour partager les doses entre deux ou trois enfants. Ce qui réduit les coûts pour les soins du patient et c’est un usage rationnel de nos médicaments », a-t-elle signifié. La pharmacienne Dr Alice-Marie Nadine Ouédraogo a retracé aux journalistes, le processus de prise en charge des patients au sein du centre hospitalier universitaire Pédiatrique (CHUP) Charles de Gaulle (CDG) dans le cadre de la mise en œuvre du DNI.
Elle affirmé que dès que le patient entre au sein de l’hôpital, d’abord il se dirige vers l’équipe médicale qui va assurer le diagnostic et la prescription. Et la prescription va venir dans le box pharmacie satellite, qui est, elle son service. « Nous allons effectuer l’analyse de cette ordonnance pour vérifier les adéquations avec l’âge, le poids, la posologie. Et s’il n’y a pas de non-conformité, on procède à la dispensation », a-t-elle souligné.
Dr Alice-Marie Nadine Ouédraogo a raconté que « la dispensation va consister à préparer les doses dont le patient a besoin et délivrer au lit du malade. Et une fois qu’on délivre ces médicaments, si le patient est dans la gratuité, on revient retranscrire les doses déposées sur la fiche de gratuité, effectuer la facturation et aller à la caisse pour la validation ». Et s’il s’agit d’un enfant qui est hors-gratuité, ils vont « disponibiliser les doses et revenir faire la facturation » pour que les parents fassent l’exonération.
Pour les patients qui sont déjà hospitalisés, il y a une équipe de la pharmacie assez étoffée avec des antennes qui leur apporte son appui, a-t-elle signifié. Chaque matin, l’inventaire des médicaments auprès du patient, est fait suivi de la visite du jour avec l’équipe médicale et l’équipe soignante et ensuite la prescription du jour est défini pour le malade, a-t-elle fait connaitre.
« Après ces étapes, nous allons déposer les produits du jour prescrits au lit du malade et nous revenons pour faire la facturation. Et s’il y a des questions, en partant déposer les produits au lit du malade, le patient peut émettre des doléances, des doutes, des inquiétudes. On essaie de le rassurer et s’il y a des informations sur le médicament, nous l’apportons », a exposé la pharmacienne.
Dr Ouédraogo a relevé les difficultés dans la mise en œuvre de la DNI qui sont l’insuffisance du budget annuel alloué pour l’approvisionnement des produits de santé au sein de la pharmacie et l’inadaptation de l’hôpital à la mise en œuvre de la DNI. « Le budget s’épuise souvent en milieu d’année, au bout de 6 à 7 mois et cela créé des ruptures de produits. Il y a aussi les ruptures qui ne sont pas liées au manque de fonds, mais peut-être à l’indisponibilité des médicaments auprès de la CAMEG, qui est notre fournisseur principal ».
La pharmacienne Dr Alice-Marie Nadine Ouédraogo émet le vœu de l’extension de la DNI à toutes les unités d’hospitalisation du Centre hospitalier universitaire Pédiatrique Charles de Gaulle. « Nous avons vu les bienfaits de la DNI et toutes les unités, l’équipe médicale comme l’équipe soignante, nous poursuivent pour qu’on vienne s’installer aussi dans leurs unités », a-t-elle avoué.
La mise en œuvre de la DNI au Centre hospitalier universitaire Pédiatrique Charles de Gaulle a été précédé par une étude pilote en 2014 aux urgences qui ont donné un taux de satisfaction de 83%. Une autre étude pilote aux unités d’hospitalisation, a lui donné un taux de satisfaction de 86%.
Après le CHUP Charles de Gaulle, les femmes et les hommes de medias ont terminé leur sortie terrain de constat de la mise en œuvre de la pharmacie hospitalière, au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bogodogo.