L’Organisation pour la démocratie et le travail (ODT) a animé une conférence de presse à son siège, sis à l’arrondissement n°4 de Ouagadougou, le samedi 28 septembre 2013. Il s’est agi d’annoncer aux journalistes les mesures prises contre des membres du parti.
L’Organisation pour la démocratie et le travail (ODT) a connu un remou, ces derniers temps. Suite à cela, le président du parti, Moïse Sawadogo, a animé une conférence de presse le samedi 28 septembre 2013, au siège du parti, situé dans l’ex-arrondissement de Nongr-Massom. Des décisions prises à l’encontre de membres ont été annoncées aux journalistes.
Selon le président du parti, Moïse Sawadogo, le journal « Le Pays », dans sa parution du 13 septembre 2013, a publié un article faisant état de la tenue d’un congrès extraordinaire de l’ODT à Kongoussi. Un congrès dont il dit n’avoir pas été mis au courant, ainsi que bon nombre des membres du partie. Ledit congrès qu’il a qualifié de « putsch » aurait été organisé, le 31 août 2013, par le député du parti, Dieudonné Sawadogo, en compagnie d’autres membres. Après la parution de l’article, a expliqué M. Sawadogo, les membres de l’ODT ont convoqué un conseil national statutaire, tel que prévu dans les textes du parti. Sur 53 membres convoqués, 43 ont répondu, selon ses dires, à l’appel.
Des sanctions contre neuf membres du parti
Au cours de cette séance du 22 septembre 2013, le conseil a fait l’examen de la situation de crise provoqué au sein du parti et a pris quatre décisions. Les deux premières concernent la suspension du député et secrétaire général de l’ODT, Dieudonné Sawadogo et la radiation de 8 autres membres. Il s’agi de : Korsaga Jérôme, Nikièma Théophile, Sawadogo Mamadou, Tougouma Abdoul Karim, Ouédraogo Philippe, Ouédraogo Jeanne, Sawadogo W. Dieudonné et Ouédraogo Paul.
Quant aux deux dernières décisions, elles concernent la convocation, dans les jours à venir, d’un congrès extraordinaire et la nomination d’intérimaires. Ce sont : Sana Mahamadou, Zemané Mohamed, Sawadogo Emmanuel, Sawadogo Saidou, Sawadogo Nicole, Tapsoba Tasséré, Tiemtoré Boumera, Sorgho Artur Yacine, Sawadogo Barnabé et Kambou S. Oswald Blanchard. Pour le chargé des relations extérieures et des questions politiques par intérim, Dr Emmanuel Sawadogo, ces mesures paraissent fortes mais, elles respectent les textes du parti. « Nous n’avons fait qu’appliquer les textes statutaires du parti en leurs articles 27 et 50 », a indiqué M. Sawadogo. A l’entendre, en substance, les dispositions prévues dans ces deux articles sont la suspension et la radiation, en cas de manquement grave au parti. Selon ses propos, les « putschistes » auraient d’abord, tenu une réunion du groupe visant à introduire une demande au Ministère de l’administration territoriale et de la sécurité, pour essayer de récupérer l’ODT. N’ayant pas obtenu gain de cause du fait des procédures administratives et judiciaires, ils se sont retrouvés à Kongoussi pour organiser le fameux congrès extraordinaire. « Tout simplement, ils voulaient prendre le pouvoir. Ils ont tenté et ont échoué », a-t-il affirmé.
Répondant à une question des journalistes selon laquelle on lui reprocherait une gestion opaque du parti, le président, Moïse Sawadogo, a martelé : « Je ne me reproche absolument rien ».