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«La sécurité du Burkina Faso se joue au Niger», Ministre Jean Emmanuel Ouédraogo

Publié le lundi 28 aout 2023  |  Libre Info
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© Autre presse par Dr
Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement Jean Emmanuel Ouédraogo
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A l’émission «Sur la brèche» de la télévision nationale, le 27 août 2023, le porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean Emmanuel Ouédraogo a réitéré la détermination du Burkina à s’engager auprès des nouvelles autorités du Niger pour riposter à toute intervention militaire de la CEDEAO, visant à rétablir l’ordre constitutionnel.

Jean Emmanuel Ouédraogo n’est pas allé du dos de la cuillère pour indiquer que «la sécurité du Burkina Faso se joue au Niger» et qu’il est inadmissible de laisser la CEDEAO intervenir militairement dans ce pays où les groupes armés terroristes sévissent.

«La sécurité du Mali se joue également au Burkina et la sécurité du Niger se joue au Burkina Faso. Ces trois pays ont donc besoin de faire un front commun pour couper les basses arrières des groupes armés terroristes», a expliqué le porte-parole du gouvernement burkinabè, le 27 août sur la télévision nationale.

«Nous sommes dans une dynamique où nous avons besoin d’une responsabilité assumée dans la lutte contre le terrorisme», insiste le ministre porte-parole qui révèle que «nous avons été peinés face à un certain nombre de difficultés liées à la collaboration avec l’ancien régime au Niger (le régime déchu de Mohamed Bazoum, ndlr)».

Cela a eu des répercussions dans la synergie d’actions entreprises pour mieux lutter contre le terrorisme, soutient Jean Emmanuel Ouédraogo, ajoutant que les terroristes se repliaient dans un pays pour attaquer l’autre.

Le Niger est sur la bonne voie, a martelé le ministre. Avez-vous les moyens pour faire la guerre en cas d’agression de la CEDEAO? « On s’en donnera les moyens », répond Jean Emmanuel sans donner plus de détails.

Il poursuit qu’une intervention militaire au Niger est porteuse de danger pour l’ensemble de la sous-région et que cette volonté n’est pas portée par une quelconque volonté de rétablir «une soi-disant démocratie».

Il y a d’autres intérêts derrière qui, malheureusement, dépassent le cadre de la CEDEAO, a-t-il fait savoir. «On a l’impression que la CEDEAO est utilisée par certaines puissances qui ont du mal à mettre à jour leur logiciel et de comprendre que les choses ont changé et que le vent a tourné. Ce qui se passe n’a rien d’honnête», a-t-il dit.

Le Niger traverse des sanctions imposées par la CEDEAO et la communauté internationale, suite au coup d’Etat du 26 juillet.

«Des sanctions criminelles », a clamé le ministre burkinabè de la Communication qui dit ne pas trouver un autre mot pour qualifier le fait que même la fourniture des produits médicamenteux a été coupée en direction de ce pays. «Ce n’est pas les militaires qui ont été sanctionnés, c’est le peuple nigérien qui l’a été».

Le Mali et le Burkina Faso ont conjointement mis en garde la CEDEAO contre une intervention militaire au Niger. Ils avaient déclaré que s’il arrivait que la CEDEAO envoie des soldats en territoire nigérien, cela s’assimilerait à une déclaration de guerre contre eux.
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