Le Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS) a organisé, les 27 et 28 septembre 2013 à Ouagadougou, son 22e congrès ordinaire à Ouagadougou sur le thème : « Le renforcement de la mobilisation pour une meilleure représentativité du SNESS ». L’occasion pour les militants d’échanger sur la vie de leur structure et de dégager des perspectives de lutte.
Après un mandat de trois ans, le bureau national du Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS) a soumis son bilan à l’appréciation des militants lors du 22e congrès ordinaire de la structure, les 27 et 28 septembre 2013 à Ouagadougou. Selon le secrétaire général du SNESS, Samuel Dembélé, le front syndical a connu, durant son mandat, une animation toute particulière au regard des nombreux acquis engrangés.
A ce propos, il a noté les grandes luttes organisées en coalition avec les autres syndicats de l’éducation et de la fonction publique qui ont contraint les autorités à prendre des mesures en faveur des travailleurs. Dans le milieu de l’éducation, il a relevé les luttes conjointement menées avec la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER) en 2011 et 2013, qui ont abouti à des acquis notables. Toutefois, M. Dembélé reconnaît que des problèmes récurrents comme l’insuffisance du personnel, de matériels pédagogiques, les effectifs pléthoriques, l’insuffisance de l’offre éducative, la situation des étudiants des universités publiques, etc. persistent. « Aussi, le gouvernement vient d’adopter une réforme consacrant le transfert du préscolaire et du post-primaire au MENA… Le SNESS, à l’instar des autres syndicats de l’éducation, demande la suspension de ce transfert en attendant la résolution des nombreuses questions soulevées », a-t-il affirmé.
Pour M. Dembélé, une telle réforme appliquée précipitamment, peut désorganiser tout le système éducatif. « Nous avons exigé que certaines questions soient résolues avant d’appliquer cette réforme. Il s’agit, par exemple, des questions institutionnelles et juridiques et des infrastructures. Qui va gérer quoi, que deviendra le personnel du post-primaire au MENA, que deviendront les infrastructures ? Autant d’inquiétudes qu’il faut lever », a déclaré le secrétaire général du SNESS.
Par ailleurs, le SNESS s’est prononcé sur la situation nationale marquée par le débat sur la mise en place du Sénat. « Sans toutefois remettre en cause la pertinence d’une telle structure dans le renforcement d’une démocratie naissante, le SNESS trouve que sa mise en place n’est pas opportune, au regard de son coût, de sa composition à dominance politique… », a indiqué M. Dembélé. Sur le plan socio-économique, le SNESS pense que les récentes mesures gouvernementales ayant permis le relèvement de certaines indemnités, le contrôle sur les prix, etc. ressemblent beaucoup plus à un effet d’annonce qu’à des solutions concrètes pour résoudre les préoccupations des populations.
Au regard des disparités constatées dans le traitement salarial des agents fonctionnaires et des agents contractuels de l’Etat, les congressistes ont recommandé l’accélération du processus de relecture de la grille salariale pour mettre fin aux écarts de traitement. En outre, le SNESS a eu le soutien des syndicats frères de la Côte d’Ivoire et du Burkina qui ont, tour à tour, pris la parole pour marquer leur soutien à ses actions.
A l’issue des travaux, les congressistes ont élu le nouveau bureau. Le secrétaire général sortant, Samuel Dembélé rebelote pour un nouveau mandat de trois ans.