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Burkina : Des victimes de la plateforme 5M dénoncent une « arnaque préméditée »

Publié le vendredi 18 aout 2023  |  Minute
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En conférence de presse ce vendredi 18 août 2023, des investisseurs « malheureux » de la plateforme numérique de trading, 5M, ont dénoncé ce qu’ils appellent une « arnaque préméditée ». Ils disent être plusieurs milliers de personnes à être victimes de cette situation et appellent le gouvernement à la rescousse.

Selon les conférenciers, ce sont des milliers de personnes qui ont été « arnaqués » au Burkina Faso par cette structure de trading. Basée aux États-Unis, selon leurs explications, c’est une plateforme d’investissement quantitatif fondée en 2013 et dont l’adhésion se faisait par l’achat d’un « robot ». Les gains, disent-ils, étaient générés grâce à l’actionnement d’une « tâche » quotidienne et la valeur variait selon le type de « robot » choisi. Chaque investisseur devait récupérer sa mise un mois après, le reste n’étant maintenant que des bénéfices.

Cependant, « prétextant une mise à jour qui devait durer 72h afin de relier ce service à Orange et Moov money, pour faciliter les retraits, la plateforme a arrêté de fonctionner à [leur] grande surprise, un vendredi 4 août 2023. Certains qui y avaient adhéré le même jour n’ont pu rien retirer», a relevé Sylas Bagré, porte-parole des conférenciers.

La structure 5M n’a donc pas respecté ses engagements envers ses « clients », selon M.Bagré et ses camarades qui disent percevoir cela comme une « arnaque préméditée ». « Nous dénonçons une arnaque préméditée et invitons les autorités compétentes à se saisir se cette affaire », a lancé le porte-parole des conférenciers. Il a confié que le montant en jeu s’élève à plusieurs millions de francs CFA et que plusieurs milliers de personnes se sont endettées pour investir sur cette plateforme.

Les conférenciers ont également appelé l’État à la protection, car disent-ils être exposés maintenant par leurs données personnelles (CNIB, numéros téléphoniques….) et certaines de ces données étant liées à leur compte bancaire et compte électronique, qui ont servi à s’inscrire sur la plateforme. « Nous demandons protection aux autorités compétentes car lors de l’adhésion, la carte d’identité était demandée de même que nos références, nos numéros Orange Money, Moov money, et même nos numéros WhatsApp. Nous demandons protection aux autorités pour notre intégrité physique », a indiqué Sylas Bagré.

Par cette conférence, ces victimes disent vouloir attirer l’attention de l’État sur la nécessité de veiller sur ce genre d’initiatives au Burkina Faso.
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