Son parti, les «Patriotes sénégalais pour le travail, l’éthique et la fraternité» (Pastef) ajoute que plusieurs officiels gouvernementaux se sont abstenus de confirmer ou d’infirmer l’admission en réanimation de Sonko. Ainsi donc, après les ennuis judiciaires, le candidat déclaré pour briguer la magistrature suprême de 2024, connaît des pépins de santé dus à la grève de faim qu’il a entamée pour protester contre son incarcération qu’il qualifie de complot pour l’écarter de la course à la présidentielle.
Sur son compte, on peut épiloguer, mais avec les successions d’ennuis ne doivent-elles pas nous amener à faire preuve de réalisme ? Ousmane Sonko, qui est aussi un fervent croyant sait que le destin est aussi une donnée consubstantielle de l’homme. Il y a ce qu’on veut et il y a ce qui se réalise ou non. Il sait aussi que le chapeau de chef suprême est certes une question de luttes, mais aussi de destin. Et tant que votre destin n’est pas d’être président de la république, vous avez beau lutter durant le temps (20 ou 30 ans), c’est zéro. Il est aujourd’hui une icône de la jeunesse, il incarne pour certains avec le PASTEF une alternative aux mœurs politiques décriées. Mais voilà, il faut surtout patienter, murir, se construire et s’aguerrir avant d’étrenner le saint Graal.
Après trois (3) condamnations et emprisonnement, voilà que Ousmane Sonko est admis en réanimation, suite à sa grève de la faim. Dans sa position, ces étapes de sa vie politique pourraient être perçues comme des épreuves à surmonter pour occuper le fauteuil présidentiel. Mais, cela pourrait être un signe prémonitoire pour qu’il calme la tempête que son parti a mis dans le landerneau politique sénégalais. Sachant que le PASTEF est déjà ancré dans le paysage politique, pourquoi ne pas adopter une autre attitude beaucoup moins belliqueuse et attendre son «heure» ? Victimisation, martyrologie… ne sont pas souvent la voie royale pour accéder au pouvoir, et Sonko devrait peut-être assouplir son comportement.