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Ouahigouya: l’accès aux terres cultivables, un véritable casse-tête pour les déplacées internes

Publié le vendredi 11 aout 2023  |  Libre Info
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© AFP par ISSOUF SANOGO
Une rue de la ville de Ouahigouya au Burkina Faso
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A Ouahigouya, chef-lieu de la région du Nord, les populations déplacées internes en majorité issues du monde rural ont des difficultés pour avoir des terres cultivables. Le correspondant de Libreinfo.net dans la région, a rencontré des populations qui vivent difficilement la situation.

Déguerpies par les groupes armés terroristes dans la région du Nord, les populations déplacées internes à Ouahigouya sont confrontées à d’énormes difficultés et principalement l’accès aux terres pour cultiver. Elles sont pour la plupart des gens qui vivaient des activités agricoles et de l’élevage.

Ouahigouya, chef-lieu de la région du Nord, est l’une des villes qui accueille plus de personnes déplacées internes au Burkina Faso. La majeure partie de ses personnes déplacées sont principalement des agriculteurs. Etant des personnes déplacées internes à Ouahigouya, emblaver des grandes superficies en saison humide est devenu la croix et la bannière.

« Quand j’étais dans mon village, l’agriculture est mon domaine de prédilection, je ne peux pas m’en défaire. C’est depuis le mois de mai que j’ai commencé à chercher une portion de terre cultivable. Et, c’est finalement dans le mois de juillet que j’en ai eu après plusieurs échecs.», nous explique François Niampa

François n’est pas le seul à vivre cette situation. Pour certains, c’est la superficie des terres qui n’est pas grande. C’est le cas de Ramata Ouédraogo, une déplacée interne que nous avons rencontré ce jeudi 10 août 2023, « lorsque nous étions chez nous au village, j’emblavais plus de 3 hectares. Ici, on fait avec ce que nous avons. Nous souhaitons que la paix revienne afin que nous repartions chez nous pour reprendre nos activités », explique-t-elle.

Sali Boina cultive du haricot et de l’arachide. Elle nous explique son désarroi « je viens à peine d’obtenir cette surface cultivable, avec ce petit retard dans cette saison des pluies, il était impérieux pour moi de mettre en terre le haricot et l’arachide dont la production est plus rapide que les autres semences. »

Aussi, « c’est bien vrai que le propriétaire terrien n’a pas demandé une contrepartie ni de l’argent en guise de location, mais en bon africain, après les récoltes, je lui donnerai un peu de ce que j’ai récolté pour lui témoigner ma reconnaissance toute en espérant une grande surface de terre cultivable l’année prochaine », précise dame Boina.
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