Suspension de l’aide au Burkina Faso, au Niger et au Mali : quelles conséquences sur le développement et les finances publiques ?

Publié le vendredi 11 aout 2023 | Netafrique.net

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Suspension de l’aide au Burkina Faso, au Niger et au Mali : quelles conséquences sur le développement et les finances publiques ?

La décision de la France de suspendre l’aide au développement et les appuis budgétaires au Burkina Faso, au Niger et au Mali suite aux coups d’État qui ont eu lieu dans ces pays suscite des interrogations quant à ses conséquences sur le développement et les finances publiques. Cette mesure, annoncée par le ministère des Affaires étrangères français, vise à exprimer la désapprobation de la France à l’égard des récentes prises de pouvoir militaires en Afrique de l’Ouest.

Au Burkina Faso, l’arrêt de l’aide au développement et des appuis budgétaires représente une somme relativement modeste de 13 millions d’euros pour l’exercice 2022, soit moins de 1% du budget de l’État burkinabè. Comparé aux montants alloués à d’autres pays par la France, tels que la Côte d’Ivoire et le Cameroun, cette suspension semble avoir un impact minime sur les finances publiques du Burkina Faso.

De même, au Niger, l’aide de la France d’environ 120 millions d’euros en 2022, représentant moins de 3% du budget de l’État, ne semble pas compromettre la stabilité financière du pays. Pour le Mali, dont l’aide de la France a également été gelée, les octrois s’élèvent à 310 milliards Fcfa entre 2013 et 2017, soit environ 10% du budget de l’État malien. Bien que cette suspension puisse créer des difficultés dans l’exécution du budget, son impact sur les finances publiques est relativement limité.

Il convient toutefois de noter que la suspension de l’aide multilatérale par d’autres institutions internationales en solidarité avec la France pourrait compliquer davantage la situation financière de ces pays. Cela est particulièrement préoccupant pour le Niger, qui dépendait en 2022 à hauteur de 52,9% de ses recettes totales des ressources extérieures.

Malgré les conséquences relativement minimes de la suspension de l’aide au développement et des appuis budgétaires par la France, il est important de souligner que ces mesures pourraient entraver les efforts de développement et la mise en œuvre des politiques publiques dans ces pays. Les conséquences à plus long terme sur les populations et les projets de développement restent à évaluer.

La suspension de l’aide au Burkina Faso, au Niger et au Mali par la France a un impact financier relativement limité. Cependant, il est essentiel de rechercher des solutions durables à ces situations de crise politique afin de garantir la stabilité et le développement de ces pays. La collaboration et le dialogue entre toutes les parties concernées demeurent des éléments indispensables pour trouver des solutions viables et favoriser la prospérité régionale.

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