Il y a mésentente entre l’actionnaire majoritaire Boureima Nanema et le co-fondateur de l’entreprise SANK BUSINESS Jules Kadher Kaboré. A l’origine de cette dissension, la création d’une nouvelle plateforme dénommée SANK MONEY filiale de SANK FINANCE dont la création divise.
Tout a commencé peu après le 23 décembre 2022. Jules Kadher Kaboré, PDG de l’entreprise SANK BUSINESS a signé la cession de 80% des parts de son entreprise, soit 226 millions de francs, à Boureima Nanema.
La signature du premier acte de cession s’est matérialisé par le paiement de 50 millions de francs de CFA. Ce que les deux parties en conflit ont reconnu. Lors de la conférence de presse du lundi 7 août 2023, les soutiens de Boureima Nanema, le nouvel actionnaire, ont affirmé que l’article 2 de la convention signée entre Jules Kadher Kaboré et Boureima Nanema confère à ce dernier, « tous les droits et pouvoirs dès la signature ». de la convention.
Du coté de Jules Kadher Kaboré, les explications fournies par Dramane Tiendrébeogo, un des co-fondateurs de SANK BUSSINESS qui a animé une conférence de presse dans la soirée du lundi 7 août 2023, explique que Boureima Nanema sème la confusion.
« Sans avoir fini de solder les 80 % de la cession » explique Dramane Tiendrébeogo, Bouréima Nanema est allé créer une nouvelle entreprise sous la dénomination de SANK FINANCE.
Selon lui, cette nouvelle entreprise SANK FINANCE, voudrait acheter 30% des parts de SANK BUSINESS. La conclusion qu’il en a tiré est qu’il a l’impression que Boureima Nanema a acheté une partie des parts de cession, ne serait-ce que pour « utiliser le nom SANK et sa popularité pour lancer son propre business ».
Cette manière de procéder, selon Dramane Tiendrébeogo, vise à faire « disparaître SANK BUSINESS ».
A en croire Dramane Tiendrébéogo, lors de sa conférence de presse du 7 août, « M. Nanema n’a pas de preuve qui lui permet de signer un papier pour faire entrer SANK BUSINESS dans une autre entreprise. Il n’a que la cession mais, les statuts n’ont pas été changés. Il faudra d’abord changer ces statuts pour qu’il puisse nommer un gérant ou un Directeur général qui pourra apposer sa signature afin que les 30% des parts en question soient transférés dans SANK FINANCE ».
Il dit être étonné de la manière dont les choses se passent. « Grande fut notre surprise, lorsque nous avons constaté que SANK BUSINESS est dans SANK FINANCE. » « Qui a signé l’acte ? » s’interroge Dramane Tiendrébeogo.
Le fossé se creuse davantage entre les deux partenaires lorsque dans sa déclaration à la presse, Dramane Tiendrébéogo dit que M. Nanema et son groupe ont créé SANK MONEY tout polémiquant sur la paternité de cette application. Sur sa page Facebook, Jules Kadher Kaboré a également déclaré ne pas reconnaître l’application.
Cependant, Sada Zougmoré, « Administrateur général » de SANK BUSINESS a pourtant indiqué que SANK MONEY est « bel et bien un produit de SANK BUSINESS et non de SANK FINANCE comme l’explique M. Kaboré. »
« De l’ARCEP à Orange, nous avons toujours utilisé SANK BUSINESS dont nous sommes actionnaires majoritaires avec 80% des parts », fait-il comprendre précisant que SANK FINANCE est en réalité un projet que SANK BUSINESS a envisagé pour « accompagner les femmes et les jeunes en micro-crédits ».
Visiblement déçu de l’attitude de Boureima Nanema, Jules Kadher Kaboré a « bloqué tous les accès de SANK BUSINESS. Les utilisateurs comme les employés ont vu leurs comptes bloqués ».
Selon Sada Zougmoré, l’entreprise a été obligée de « faire signer des décharges à des clients dont l’argent est bloqué dans leur compte pour pouvoir les payer » plus tard.