Le Burkina Faso et le Mali ont demandé ce mardi 08 août 2023, au Conseil de paix de l'Union Africaine et au Conseil de sécurité de l'ONU de prendre leurs responsabilités concernant les conséquences inattendues d'une possible intervention militaire de la CEDEAO au Niger.
Dans une lettre commune datée de ce mardi 8 août 2023, les ministres des Affaires étrangères burkinabè et malien, Olivia Rouamba et Abdoulaye Diop, ont appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à empêcher par tous les moyens une action armée contre le Niger, un État souverain, en raison des conséquences imprévisibles.
Les deux ministres ont également écrit une lettre similaire au président du Conseil de paix de l'Union Africaine, en utilisant des termes identiques pour souligner l'importance de prévenir une dégradation de la situation sécuritaire et un éventuel drame humanitaire.
En rappel, le président nigérien Mohamed Bazoum a été renversé le 26 juillet 2023 par des militaires protestant contre sa gestion de la crise sécuritaire et l'économie de son pays. Après la prise de sanctions contre le pays, la CEDEAO envisage une intervention militaire pour rétablir le président Bazoum. Le Burkina Faso et le Mali ont déjà annoncé leur intention de soutenir le Niger en cas d'agression extérieure.
Dans leurs lettres à l'UA et à l'ONU, le Burkina Faso et le Mali ont réaffirmé leur engagement envers la recherche de solutions diplomatiques et négociées pour garantir la paix et la stabilité de la région et du Niger.