Burkina : affaire « la guérisseuse de Komsilga », les magistrats suspendent leur mot d’ordre de grève

Publié le mardi 8 aout 2023 | Libreinfo.net

© aOuaga.com par A.O
Palais de justice de Ouagadougou : les greffiers en sit-in
Vendredi 14 février 2014. Ouagadougou. Palais de justice. Les greffiers observent depuis le 12 février un sit-in de 72 heures (entre 8h et 11h) à l`appel de leurs syndicats pour exiger l`amélioration de leurs conditions de vie et de travail

L’intersyndicale des magistrats a suspendu ,ce 7 août 2023, son mot d’ordre de grève relatif à l’affaire dite « la guérisseuse traditionnelle de komsilga ».

Par Nicolas Bazié

L’affaire « la guérisseuse de Komsilga » a fait couler beaucoup d’encre et de salive au Burkina Faso, au point où les magistrats ont décidé de faire une grève en suspendant toute activité. Ils ont dénoncé une « immixtion de l’exécutif dans une affaire judiciaire en cours ».

Cependant, « au regard de certaines initiatives en cours dans l’optique de réaffirmer le sacro-saint principe de l’indépendance du pouvoir judiciaire, l’intersyndicale invite l’ensemble des magistrats à procéder à la suspension de l’arrêt des activités juridictionnelles ». C’est en substance ce que stipule le communiqué des magistrats publié ce 7 août 2023.

Ils disent exhorter tous leurs collègues « à reprendre les activités juridictionnelles dès ce mardi 08 aout 2023 et à rester mobilisés pour la suite du mouvement qui demeure subordonnée aux résultats des initiatives en cours. »

L’affaire a éclaboussé le 29 juillet 2023. Ce jour-là, des militaires ont extirpé « la guérisseuse » Adja Amsétou du Tribunal de Grande Instance Ouaga Il pour interrompre le cours d’une procédure pendante devant le parquet de ladite juridiction.

Cela a soulevé un tollé au sein de l’opinion. « Plusieurs structures syndicales et associatives, voire l’ensemble des personnes physiques attachées à l’idéal de justice et à l’Etat de droit » avaient dénoncé l’attitude des militaires.

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