Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Burkina/Gouvernance : « Le MPSR2 est en mode marche arrière » (Front patriotique)

Publié le vendredi 4 aout 2023  |  Minute
Conférence
© Autre presse par Dr
Conférence de presse du Front patriotique (FP)
Comment


Le Front patriotique (FP) a un an, ce 4 août 2023. En conférence de presse, ce jour-même, ses initiateurs ont fait le point de leurs activités durant cette première année d’existence, non sans évoquer la situation nationale avant de décliner des perspectives.

4 août 2022 – 4 août 2023, cela fait exactement un an que le Front patriotique, un regroupement de partis politiques et d’organisations de la société civile participe à l’animation de la vie politique du Burkina Faso. « Mobiliser l’ensemble des forces sociales, politiques et citoyennes, les personnes ressources, les leaders d’opinion, pour un sursaut patriotique en vue d’éviter à notre pays un passage à vide transitionnel aux conséquences historiques gravissimes dont la déliquescence de l’État, le chaos sécuritaire, humanitaire, économique et social », tel est l’objectif principal qui, selon Athanase Boudo, Secrétaire général (SG) du Front patriotique dénonçant des dérives du MPSR2, justifié la naissance du FP.

Dans ce sens, il a d’abord rappelé que « le FP a accueilli avec satisfaction et soutenu l’avènement du Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la restauration (MPSR)2 face aux dérives inquiétantes observées sous la gouvernance du MPSR1 ».

Toutefois, il a fait noter que « si l’avènement du MPSR 2 a suscité autant d’espoir, force est de constater aujourd’hui un certain nombre de dérives graves ». Précisément, le FP a dénoncé « le caractère non-inclusif de la gouvernance ; la division du peuple par la catégorisation des citoyens burkinabè en patriote et apatride ; le non-respect des libertés fondamentales acquises de hautes luttes par les masses populaires ; des enlèvements et détentions arbitraires de citoyens ; des exécutions extrajudiciaires ; l’exacerbation de la corruption ; le développement du népotisme ; une inflation galopante vis-à-vis de laquelle on observe une indifférence incompréhensible des autorités ; des obstructions flagrantes et inadmissibles à des décisions de justice ». Sur ce dernier point notamment, Athanase Boudo de s’interroger : « comment comprendre que le MPSR 2 qui a dénoncé la haute trahison dont s’est rendu coupable le MPSR 1 en foulant aux pieds les décisions de justice en rapport avec la venue au Burkina Faso du président Blaise Compaoré se retrouve aujourd’hui à être l’auteur d’obstruction aussi grave et inadmissible de décisions de justice en lien avec l’affaire dite de la guérisseuse de Komsilga ? »

Cela a d’ailleurs poussé Gervais Nadembega, le Secrétaire à l’information et aux relations extérieures du FP à considérer que « le MPSR2 est en mode marche arrière », du point de vue de la gouvernance. Il s’est expliqué en caricaturant : « la gouvernance, si on fait une comparaison avec un véhicule, le pouvoir de Roch a fait beaucoup de sorties de pistes (…) Le MPSR 1, avec Damiba à sa tête, a bloqué le moteur. Quand on regarde toute la gabegie, tout le pillage, on se demande si c’est reprocher à Roch [Kaboré] sa gouvernance qui a justifié sa prise de pouvoir. Avec la remise en cause des décisions de justice (…) le MPSR 2 est en mode marche arrière… »

Ainsi, postulant que « la transition actuelle ne doit pas être une transition de trop », les conférenciers ont invité le président Ibrahim Traoré à considérer les propositions du FP dans sa lettre du 29 mai 2023. Concrètement, le président de la transition a été invité « à poursuivre la mobilisation générale de tout le peuple et instaurer un système de défense populaire, pour assurer la victoire sur le terrorisme, et pour éviter que ne s’installe à nouveau dans le pays une situation de faiblesse et de déshérence de l’Etat et des institutions de la République ».

Mieux, le FP, suggère-t-il au capitaine Traoré, de « convoquer dans les plus brefs délais de nouvelles Assisses nationales inclusives avec la participation des forces sociales légitimes et représentatives, pour une transition inclusive et consensuelle ».

Franck Michaël KOLA
Commentaires