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Burkina : L’ONG OXFAM forme plusieurs journalistes sur la protection humanitaire

Publié le vendredi 4 aout 2023  |  libre info
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© Autre presse par Dr
Jean Olenga Lomami, responsable genre et protection à Oxfam et formateur sur la protection
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L’ONG Oxfam au Burkina a organisé le 4 août 2023 à Ouagadougou un café presse avec une vingtaine de journalistes autour du sujet de la protection humanitaire dans le contexte actuel de crise sécuritaire et humanitaire.

Le Burkina Faso vit une crise sécuritaire sans précédent avec ses corollaires de déplacés massifs rendant des milliers de personnes vulnérables.

C’est dans l’objectif de rendre visible ses actions menées en matière de protection humanitaire et sensibiliser les professionnels des médias dans ce domaine que l’ONG Oxfam au Burkina à organisé ce café presse qui a réuni une vingtaine de journalistes de la région du Centre et Centre-Nord.

Oxfam avec ses partenaires mettent en œuvre plusieurs projets et programmes dont le « programme multi-pays dans des contextes fragiles basé sur des approches communautaires afin de renforcer la capacité des communautés ciblées à se protéger contre les risques majeurs de protection, en particulier ceux directement liés à la faim ».

Ce programme a permis en 2022 de toucher directement 65.441 personnes à travers des actions de protection dont 35.502 femmes et 4. 579 enfants, indique Jean Olenga Lomami, responsable genre et protection à Oxfam Burkina.

Les secteurs d’intervention de ce programme financé par la Coopération Belge portent sur la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance, la protection et le plaidoyer humanitaire afin de répondre aux besoins des populations affectées par le conflit dans la région du Centre-Nord et du Sahel durant deux ans (septembre 2021 à octobre 2023).

Selon le formateur du jour, Jean Olenga Lomami, dans les situations de conflits et d’instabilité, la population n’a pas seulement besoin d’eau, de nourriture et d’abri, elle a aussi peur et vit dans l’insécurité.

« Oxfam et ses organismes humanitaires ont appris qu’il ne suffit pas de fournir de l’aide sans répondre au besoin des populations en matière de protection et sécurité » a-t-il dit.

La protection désigne toutes activités visant à garantir des droits de l’individu conformément à la lettre et à l’esprit des instruments juridiques, explique Jean Olenga Lomami.

Pour ce faire, la protection chez Oxfam s’incline en trois grandes stratégies : la protection communautaire, l’accès aux services (par les personnes ayant subi des violences, coercitions et privations) et le plaidoyer consistant à défendre la protection des civils en situation de conflits.

En plus, l’intervention d’ Oxfam en matière de protection humanitaire est basée sur la protection à base communautaire, s’appuyant sur les structures et communautés locales pour dérouler des actions de protection humanitaire.

Cette approche est axée sur deux principaux aspects à savoir, la réduction des menaces à travers le renforcement des capacités des autorités locales et la réduction de la vulnérabilité des personnes en facilitant par exemple leur accès aux services sociaux de bases et d’urgence.

À titre d’exemple, des hangars communautaires équipés de lampadaires ont été construits par Oxfam au profit des personnes vulnérables de Tougouri.

Des actions de sensibilisations communautaires sur les thématiques de protection et campagnes de distribution de kits de protection sont également menées.

De la responsabilité des journalistes en protection humanitaire
Aux Hommes de médias, il leur a été demandé de tenir compte des principes de protection humanitaire, notamment le respect de la dignité, la sécurité et la participation au processus d’assistance, lors de leurs activités médiatiques.

Cela entre dans le cadre de la protection transversale qui relève de tous les acteurs y compris les journalistes.


« En prenant par exemple une capsule vidéo, on le fait en respectant la dignité de la personne et en s’ assurant qu’on l’expose pas à des risques » explique Jean Olenga Lomami, responsable genre et protection et formateur du jour.

Claudine Ouédraogo est journaliste à la télévision Impact TV. Elle indique que cette formation lui a permis d’avoir une autre vue sur la notion de protection humanitaire.

« Cela nous permet d’être plus précis pendant le traitement de l’information » a dit Claudine Ouédraogo, invitant Oxfam Burkina à multiplier ce genre de formation sur d’autres notions en lien avec les actions humanitaires.

« C’est une formation qui vient à point nommé en cette période de crise sécuritaire et humanitaire » indique pour sa part Prisca Sawadogo, journaliste venue de Kaya, chef-lieu de la région du Centre-Nord.
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