Le vaccin antipaludique R21 a été homologué pour une utilisation au Burkina Faso par l’Agence nationale de la régulation pharmaceutique (ANRP) du ministère de la Santé. Après cette étape, il reste le processus d’acquisition et de déploiement, explique Pr Halidou Tinto, principal Investigateur des essais de phase II et III du R21 à Nanoro, le 3 août 2023.
Par Daouda Kiekieta
L’homologation du vaccin R21 est une étape importante car c’est elle qui autorise la mise en circulation de ce vaccin pour la lutte contre le paludisme qui endeuille des milliers de familles chaque année au Burkina Faso.
Pr Halidou Tinto est le directeur de recherche en parasitologie et principal Investigateur des essais de phase II et III du R21.
Joint par Libreinfo.net, il explique qu’après l’homologation, l’État burkinabè et ses partenaires techniques et financiers peuvent s’offrir le vaccin sans « aucune restriction » s’ils le souhaitent.
« L’homologation du vaccin au Burkina veut dire que l’État Burkinabè à travers son agence de régulation du secteur pharmaceutique qui est l’agence nationale de la régulation pharmaceutique autorise l’importation, la vente et l’utilisation du vaccin sur le territoire national » dit-il.
Quant au prochain déploiement de ce vaccin, il indique que cela se fera dès 2024. « Le processus de déploiement peut se faire assez rapidement car l’Institut de Sérum d’Inde à qui l’Université d’Oxford a cédé la licence pour la production et la commercialisation de ce vaccin s’est engagé à produire au moins 200 millions de doses par an et cela dès 2024. Cela veut dire que des doses de vaccins pourront être disponibles dès l’année prochaine pour le déploiement », explique Pr Tinto.
Le 9 juin 2023, dans une interview accordée à Libre info, Pr Halidou Tinto disait être en discussion avec Serum Institute of India pour que le Burkina puisse « bénéficier de doses gratuites lorsque le vaccin sera homologué ».
«Par exemple, nous négocions un million de doses gratuites pour les mettre à la disposition du ministère de la Santé afin que les enfants burkinabè puissent en bénéficier gratuitement », avait souligné le directeur régional du Centre-Ouest de l’Institut de recherche en sciences de la Santé (IRSS).
Il avait souhaité également que ce vaccin puisse être vendu au Burkina Faso a un coût relativement bas pour permettre l’acquisition des millions de doses par l’État burkinabè.