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Pô: Une ONG fait un don de plus de 9 millions de FCFCA de vivres et de non vivres aux Burkinabè expulsés du Ghana

Publié le mercredi 2 aout 2023  |  AIB
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© Autre presse par DR
Le don est un lot de biens vivres et non vivres d’une valeur de 9 465 000 FCFA.
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L’ONG les ‘’Anges gardiens de la Nature’’ (AGN) a remis, lundi, à Pô (Centre-sud), aux autorités de la province du Nahouri, des biens vivres et non-vivres d’une valeur de 9 millions 465 mille francs CFA au profit des burkinabè expulsés du Ghana.

« Nous avons appris par voie de presse cette situation malheureuse (…) et en tant que ONG intervenant dans la province dans l’accompagnement quotidien des communautés pour renforcer leur niveau de résilience, nous avons immédiatement initié des rencontres avec les différentes autorités … pour pouvoir faire quelque chose et contribuer à soulager ces compatriotes », a indiqué, à propos de la genèse du projet, le coordinateur des projets et programmes à l’ONG ‘’Les Anges Gardiens de la Nature’’ (AGN), Adama Millogo.

M. Millogo s’exprimait à l’issue de la remise symbolique des dons aux bénéficiaires en présence des autorités administratives provinciales et des responsables du service déconcentré en charge de l’Action humanitaire.

Le coordinateur des projets et programmes à AGN qui parlait de compatriotes traversant une situation malheureuse, faisait allusion aux Burkinabè expulsés, courant juillet 2023, du Ghana.

Au nombre de 513 personnes en majorité des femmes et des enfants, selon les données de la Direction provinciale en charge de l’Action humanitaire du Nahouri, ils ont été accueillis et placés dans des sites d’hébergement temporaires à Dakola, un village de la commune de Pô, frontalier du Ghana.

Les biens vivres et non vivres d’une valeur totale de 9 millions 465 mille francs CFA qu’ils reçoivent de l’ONG AGN sont composés de mil, de Haricot, du sucre, des pâtes alimentaires, de vêtements pour enfants, de serviettes hygiéniques, de dessous d’adultes femmes, de pagnes, de savon, de vases pour enfants et de bouilloires, a fait savoir le secrétaire général du Haut-commissariat du Nahouri, Sanfienalé Sirima qui en a fait la réception.

La répartition de ces biens aux bénéficiaires « aujourd’hui en phase de retour dans leurs familles ou dans des familles d’accueil » se fera par le biais du service technique en charge de l’Action humanitaire et du Comité provincial de Secours d’Urgence et de Réhabilitation (COPROSUR) du Nahouri, a expliqué M. Sirima.

En diversifiant les biens octroyés, l’objectif est de soutenir les bénéficiaires mais aussi « renforcer les capacités des familles d’accueil qui n’étaient pas préparées à telle situation », a noté Adama Millogo.

Pour le chef Peulh de Dakola, Idrissa Sondé, le geste à l’endroit des Burkinabè refoulés du Ghana est « salutaire » et « salvateur ».

« Nous sommes touchés par cette marque de solidarité qui continue de se manifester depuis l’arrivée de nos parents du Ghana. Que ce soit de la part des membres du gouvernement, des autorités régionales et provinciales et aujourd’hui AGN, nous ne pouvons que dire merci pour tout le soutien apporté », a-t-il dit.

« Ces différents biens vont être pour nous d’une grande utilité parce que nous n’avons pu rien emporter quand nous avons été expulsés », a déclaré la bénéficiaire Raïnatou Diaw.

Le secrétaire général du Haut-commissariat du Nahouri qui félicite AGN pour « son geste énorme », a rappelé que l’ONG n’est pas à sa première action « d’accompagnement vis-à-vis des communautés locales ».



« Je voudrais au nom du Haut-commissaire de la province du Nahouri, traduire notre reconnaissance à l’ONG qui a posé un grand geste à l’endroit de ces compatriotes qui sont dans le besoin actuellement », a dit Sanfienalé Sirima.

Le don de AGN aux expulsés du Ghana s’inscrit dans un paquet d’activités qu’elle mène entrant dans le cadre de la promotion de la paix, de la cohésion sociale et du rapprochement intercommunautaires à travers les filets sociaux et la sensibilisation, a rappelé Adama Millogo.

Ces actions, ajoute-t-il, s’inscrivent dans le projet « Communautés résilientes » mis en œuvre grâce à l’accompagnement financier de l’Union européenne (UE).

Ledit projet s’exécute dans le complexe écologique Pô-Nazinon-Sissili (PONASI) composé de trois régions administratives que sont le Centre-sud, le Centre-ouest et le Centre-est.
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