L’ancien chef de l’État et président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) est décédé ce mardi 1er août, a appris Jeune Afrique de sources proches de la famille. Il avait 89 ans.
À force de le voir passer les années, on avait presque fini par penser qu’il était immortel. Selon plusieurs sources familiales, Henri Konan Bédié a rendu l’âme ce mardi 1er août en début de soirée, à Abidjan. Victime d’un malaise dans son fief de Daoukro, il avait été transféré en urgence à la Polyclinique internationale Sainte-Anne-Marie d’Abidjan (Sogemed-Pisam).
C’est un monument de la politique ivoirienne qui disparaît. À 89 ans, il a tout fait, tout connu. Ambassadeur aux États-Unis dans les années 1960, il sera ensuite ministre de l’Économie et des Finances de Félix Houphouët-Boigny, avant de devenir président de l’Assemblée nationale, puis chef de l’État à la mort du « Vieux » en 1993.
En 1999, il est renversé par un putsch mené par le général Robert Gueï. Cet épisode marquera à jamais sa conception de la politique. Cet amateur de cigares, avare en mots, n’aura depuis cessé de vouloir récupérer ce pouvoir perdu, pour lui mais aussi pour sa formation, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), dont il présidait aux destinées depuis 1994.