C’est parti pour les 72h du Centre de Contrôle des Véhicules Automobiles (CCVA). Le top départ des activités du CCVA a été donné ce mardi 01 août 2023 à Ouagadougou. Il est attendu à l’issue de ces 3 jours d’activités, une sécurité routière améliorée pour le bien des populations. Ces journées portes ouvertes sont placées sous la co-présidence des Ministres en charge des Transports et de la Santé.
Les chiffres des cas d’accidents au Burkina Faso font froid au dos. 24 686 cas d’accidents enregistrés en 2022, selon l’Office national de sécurité routière (ONASER). Malheureusement, ces accidents ont coûté la vie à 1 150 personnes et causé 15 384 blessés. Pis, selon la Directrice générale du CCVA, Zalissa Koumaré/Ouillio, 14% des accidents routiers au Burkina Faso sont causés par des véhicules qui ont des problèmes techniques.
« Ces centaines de morts sont de trop », dira le ministre des Transports, Roland Somda. C’est donc dans une « extrême nécessité » que se tiennent ces 72h du CCVA sous le thème : « Visite technique et citoyenneté : facteurs de préservation des vies et de développement socio-économique ». Les 1er, 2 et 3 août 2023, le CCVA ouvre ses portes pour écouter, sensibiliser, interpeller les automobilistes sur la nécessité de la sécurité routière par les visites techniques régulières des véhicules.
Après la sensibilisation, la répression arrive…
Pour les automobilistes qui ne respectent aucune réglementation, le ministre Somda, dit privilégier la voie passive par la sensibilisation. Cependant, ce dernier n’exclut pas la répression. Parce que, soutient-il, il y a des cas où seule la répression peut porter fruit. Par exemple, sur le cas des camions hors gabarit, estime le ministre Somda, c’est « tellement grave qu’il faut agir ». « C’est une action qui s’inscrit dans plusieurs étapes. Il y a la phase sensibilisation dans une demarche de restaurer la cohésion sociale. Nous nous faisons le devoir de sensibiliser. Mais je puis vous rassurer que nous allons passer à une autre étape très bientôt lorsque cette communication sera passée. Une fois que cette étape interviendra, nous n’allons pas faire cadeau à tout contrevenant contre ces bonnes pratiques », a prévenu Roland Somda.
Plusieurs activités seront menées
La première activité, c’est la communication sur le thème : « visite technique et citoyenneté : facteurs de préservation de vie et de développement socioéconomique ». À cet effet, expliquera le communicateur Idrissa Konda, la visite technique permet de détecter toutes les défectuosités des organes de sécurité d’un véhicule dans le cadre du respect des normes. Elle se fait de façon périodique pour tout type de véhicule, a-t-il indiqué. Une fois ce test réussi, il est délivré un certificat de visite technique. En cas d’échec, un rapport est établi mentionnant toutes les défectuosités constatées. L’usager est donc prié de retourner chez son garagiste pour réparer les pannes. « Les conséquences d’un véhicule qui circule sans visite technique est que nous risquons de faire des accidents. Et en cas d’accidents, il n’est pas sûr que les assureurs vont prendre en charge le véhicule », a-t-il déploré.
Le jour 2, l’équipe du CCVA va aller sur les axes routiers. Il s’agit d’une sensibilisation des automobilistes sur les méfaits des véhicules anarchiquement transformés, les camions qui sont au-delà de la réglementation. La sensibilisation va également concerné l’excès de vitesse, notamment chez les bus et cars. Aussi, une sensibilisation sera faite sur la nécessité de faire la visite technique des véhicules pour détecter les éventuelles pannes du véhicule.
Le jour 3, le CCVA va passer par la promotion du port du casque à travers un cross populaire et une séance d’aérobic. Le CCVA va aussi procéder à un don de vivres au profit des Personnes déplacées internes.