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Burkina : Des clients d’une caisse d’épargne du secteur informel s’insurgent contre le blocage de leur argent

Publié le dimanche 30 juillet 2023  |  Minute
Ismaïla
© Autre presse par DR
Ismaïla Congo, Secrétaire général du Collectif clients de la Caisse d’épargne et de crédit du secteur informel (CECSI)
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Les membres du Collectif clients de la Caisse d’épargne et de crédit du secteur informel (CECSI), étaient face à la presse ce samedi 29 juillet 2023, pour, disent-ils, dénoncer le « blocage » de leur argent s’élevant à plusieurs centaines de millions au sein de ladite caisse, « pour des raisons inconnues ». Ils appellent les autorités de la transition à la rescousse.

« Le préjudice que nous subissons injustement s’élève à plusieurs centaines de millions. Deux ans, c’est trop ! Nous avons suffisamment souffert. Nous voulons être maintenant rétablis dans nos droits. Pendant deux ans, nous sommes plusieurs milliers de Burkinabè à souffrir de cette situation. Nous souffrons pour avoir à manger. Nous n’arrivons plus à nous soigner et soigner les membres de nos familles. Nous n’arrivons plus à payer les scolarités de nos enfants. Tout cela à cause de nos revenus bloqués à la caisse d’épargne et de crédit du secteur informel. », a d’emblée fustigé Ismaïla Congo, Secrétaire général du Collectif.

Selon ses explications, tout a commencé en décembre 2021, où ils se sont rendus compte que les clients de la Caisse ne parvenaient plus à effectuer des retraits quand ils en avaient besoin. « A chaque fois ils nous répétaient qu’il n’y a pas d’argent et qu’il fallait qu’on appelle pour prévenir de notre venue. Cependant, chaque fois qu’on repartait, ils nous donnaient une autre date à laquelle on devait revenir. Quand on repartait, c’était toujours le même scénario. La remarque que nous avons faite est qu’il était possible de faire des dépôts, mais les retraits étaient impossibles », a poursuivi Ismaïla Congo dans ses explications.

Il a poursuivi en confiant que finalement, après les multiples tractations qu’ils ont engagées avec l’administration de la Caisse, le directeur de la caisse, Georges Compaoré leur aurait confié en décembre 2022, que la caisse a un problème interne et qu’il n’était pas possible d’avoir de la liquidité avec la banque à laquelle elle est affiliée, en raison de certains accords qui n’ont pas pu être signés avec des partenaires pour cause de COVID-19. Il les aurait toutefois assurés que le problème serait résolu en fin décembre 2022. Une promesse qui ne sera pas respectée.

Les conférenciers ont affirmé avoir patienté pendant au moins deux mois sans aucune réponse. Ils seraient ensuite répartis vers la caisse pour une seconde réunion. « Les responsables nous ont dit cette fois-là, que le problème au sein de la caisse d’épargne et de crédit du secteur informel émanerait d’une autre caisse proche d’elle. Selon les informations qu’ils nous ont donné, c’est la faillite de cette caisse qui a poussé les gens à venir effectuer énormément de retraits à leur niveau. Ce qui aurait causé leur faillite. Cette version de l’histoire a laissé les gens perplexes car ils ne pouvaient pas expliquer leurs problèmes en se servant d’une autre caisse qui n’a rien à voir avec la leur. La deuxième réunion s’est terminée par des altercations », a confié leur porte-parole.

Au vu de cette tournure que prenaient les choses, les membres du collectif disent avoir saisi la justice et l’affaire aurait été confiée au Commissariat de Bogodogo. « Pendant les enquêtes, nous avons été convoqués, ainsi que le directeur de la caisse. Lors de cette convocation, la police lui a demandé de faire un audit. Chose qu’ il a refusé, prétextant un manque de moyens pour le faire. La décision qui a été prise à la police est que nous devions passer souvent au bureau du directeur pour qu’il nous remette l’argent petit à petit jusqu’ à ce que ça finisse. Par la suite, la Police nous a demandé de dresser une liste des membres ainsi que ce que la caisse nous devait. Cette liste a été déposée au commissariat. Jusqu’à l’heure où nous parlons, ni la justice, ni le commissariat ne nous a contacté par rapport à ces démarches que nous avons entreprises », ont fait savoir les conférenciers qui disent vouloir, à travers ce point de presse, appeller les autorités de la transition à la rescousse « parce qu'[ils sont] plusieurs milliers de Burkinabè à croupir de cette situation injuste ».

Les conférenciers disent être plus de 7000 personnes à surbir cette situation.

Oumarou KONATE
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