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Le Pays N° 5217 du 15/10/2012

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Premiere journée internationale des filles : ASMADE agit contre le mariage des enfants
Publié le mardi 16 octobre 2012   |  Le Pays




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L’Association songui manégré aide au développement endogène (ASMADE) et ses partenaires ont organisé, le jeudi 11 octobre 2012, à l’occasion de la première Journée internationale des filles qui sera désormais célébrée le 11 octobre de chaque année, une rencontre dans la commune de Saaba pour commémorer cette journée.

Comme pour répondre à leur credo de lutte, « agir avec et pour les adolescentes pour l’accès aux services et droits sexuels et de la procréation », l’Association songui manégré aide au développement endogène (ASMADE) et Equilibres et populations ont rencontré les hommes de médias le jeudi 11 octobre 2012. A l’affiche de la rencontre, la célébration de la première Journée internationale des filles, décidée par l’Assemblée générale des Nations unies il y a de cela un an. Comme un cri du cœur entendu, les responsables de l’Association se sont dit marqués par l’initiation d’une telle journée pour mettre en lumière les inégalités et toutes les formes de discriminations dont les filles souffrent partout dans le monde. Cette journée permettra, entre autres, à l’association de montrer du doigt les problèmes que vivent les filles au Burkina Faso dans le but d’atteindre leur épanouissement avec le concours des bonnes volontés, selon la coordonnatrice nationale, Josiane Compaoré. En compagnie des filles bénéficiaires du Centre de Saaba et des filles du secteur 15 de la ville de Ouagadougou, qui sont la cible des actions de ce projet et de cette journée, des vieux de Saaba et le représentant de la commune ont été aux côtés de ces filles pour leurs témoigner de l’accompagnement de la commune à l’Association et à ses pensionnaires, selon les mots du représentant de la mairie de la commune.

Beaucoup de filles souffrent dans le monde

Selon la chargée de mission de l’ONG Equilibres et populations, Eva Razafinarivo, cette journée mérite d’être célébrée au vu des chiffres des enquêtes. En effet, les filles « non scolarisées ou précocement déscolarisées, trop jeunes mariées, mères avant d’avoir quitté l’enfance, exploitées professionnellement et sexuellement, 600 millions de filles sont hors de portée des programmes et politiques partout élaborées en direction des jeunes », a-t-elle souligné en guise de preuve que nombreuses sont les filles qui souffrent dans le monde. Par ailleurs, les organisateurs de la rencontre sont convaincus qu’il reste « beaucoup à faire pour poursuivre les actions et les étendre dans d’autres zones et dans d’autres pays. Cela relève de la responsabilité des autorités gouvernementales, mais aussi de celle de leurs partenaires techniques et financiers », a conclu la chargée de mission de Equilibres et populations.

« Les adultes empêchent notre épanouissement »

De la quarantaine des filles qui sont dans l’Association, une seule a été en mesure de lire au rythme de sa situation sociale, la déclaration des filles à l’occasion de cette première journée internationale. Maïmouna Kinda, larmes aux yeux, a souhaité au nom de toutes ses camarades que la société se tourne un instant vers elles. « Nous ne voulons plus subir les décisions des adultes, qui empêchent notre épanouissement. Nous voulons bénéficier des conseils et des guides comme tous les autres jeunes pour mieux orienter nos choix de projet d’avenir », a-t-elle prêché. Face aux questions des journalistes, les organisateurs ne voient en cette journée ni une journée de trop pour des festivités, ni une journée de discrimination, mais plutôt une journée qui permettra de reconnaître sur le plan international que les filles ont des besoins spécifiques en dépit de leur âge. C’est par des prestations pleines d’émotions en rapport avec leur situation sociale et des présentations de leurs propres collections, que les jeunes filles de l’Association ont accueilli leurs hôtes.

Salifou OUEDRAOGO (Stagiaire)

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