Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Burkina: un activiste pro-régime condamné à trois ans de prison ferme

Publié le mardi 25 juillet 2023  |  AFP
Burkina:
© aOuaga.com
Burkina: L’armée prend le contrôle de la radio-télévision nationale et la place de la Nation
Dimanche 2 novembre 2014. Ouagadougou. L’armée burkinabè a pris le contrôle dimanche de deux lieux stratégiques de la capitale Ouagadougou, la radio-télévision nationale et la place de la Nation.
Comment


Ouagadougou, BFA - Un activiste favorable au régime de transition issu d'un putsch au Burkina Faso, a été condamné mardi à trois ans de prison ferme, dont un an pour "difamation" contre la gendarmerie, le tribunal supprimant en outre le sursis d'une peine précédente de deux ans d'emprisonnement.

La chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Ouagadougou a reconnu
Mohamed Sinon coupable de "difamation", contre la gendarmerie nationale, qu'il accusait
de ne pas "être engagée 100% dans la lutte", contre les jihadistes qui multiplient les attaques au Burkina Faso depuis huit ans.

Le tribunal lui a aussi infligé une amende de un million de FCFA (1.500 euros), le
reconnaissant coupable d'"atteinte à l'honneur du corps de la gendarmerie", mais
abandonnant en revanche les charges de "mise en danger de la vie d'autrui".

Lors de son procès le 19 juillet, il avait nié les faits, afirmant n'avoir "pas évoqué la lutte contre le terrorisme mais plutôt celle contre la corruption", ce qu'avait contesté le parquet qui soulignait que M. Sinon "n'assumait pas ses propos malgré la projection de sa vidéo" au cours de l'audience.

Leader du Collectif des leaders panafricains (CLP), Mohamed Sinon avait déjà été condamné
en février à deux ans de prison avec sursis pour avoir proféré des menaces de mort contre
deux journalistes, Alpha Barry, du groupe Omega Médias, et Newton Ahmed Barry, ancien rédacteur en chef du journal d'investigation L'Evènement.

Dans sa décision rendue mardi, le tribunal a prononcé la révocation de ce sursis, condamnant ainsi M. Sinon à une peine cumulative de trois ans de prison ferme.

La violence jihadiste au Burkina Faso est en partie à l'origine de deux coups d'Etat en 2022, le dernier en date ayant porté au pouvoir en septembre de cette année là le capitaine Ibrahim
Traoré, ensuite investi président de transition jusqu'à des élections théoriquement prévues dans un an.

ab/stb/cr
Commentaires