Burkina Faso : un forum pour réfléchir sur les stratégies d’anticipation des crises sécuritaires en Afrique

Publié le lundi 24 juillet 2023 | libreinfo.net

© Autre presse par DR
Le directeur général du CNES-BF, le Général Barthélémy Simporé (au milieu), la directrice générale adjointe du CNES-BF (à gauche) et le secrétaire général (à droite)

Le Centre national d’études stratégiques (CNES) du Burkina Faso organise les 27 et 28 juillet 2023 à Ouagadougou, la première édition du Forum de la recherche stratégique. En prélude à cet événement, un déjeuner de presse a été organisé ce 24 juillet 2023 pour expliquer aux professionnels des médias les enjeux et les objectifs du forum.

Par Daouda Kiekieta

Renforcer la capacité des États africains en général et sahéliens en particulier à mieux comprendre et anticiper les changements structurels. C’est l’objectif principal de la toute première édition du Forum de la recherche stratégique qui se tiendra les 27 et 28 juillet prochain à Ouagadougou.

Le thème retenu pour cette édition est : « Ruptures et anticipation stratégiques : défis, enjeux et postures pour les Etats ».

Près de 200 participants nationaux et étrangers composés d’experts, des personnalités politiques, des praticiens et chercheurs en sciences sociales et bien d’autres disciplines. Cette première édition est placée sous haut patronage du président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré.

Plusieurs communications sont prévues. Il s’agit notamment de deux panels axés sur la typologie des ruptures stratégiques ou des changements fondamentaux en cours et les enjeux et défis des événements inattendus encore appelés surprises stratégiques.

Des travaux de groupe sur le rôle des structures de recherches stratégiques dans l’anticipation des Etats sont également à l’ordre du jour.

Selon le directeur général du Centre d’études stratégiques (CNES), le Général de brigade Barthélémy Simporé, ancien ministre de la Défense, ce forum s’inscrit comme un registre des grands rendez-vous en Afrique sur la réflexion stratégique et l’anticipation des crises.

« Le terrorisme apparait aujourd’hui comme un révélateur des insuffisances de la gouvernance. Si le terrorisme arrive à progresser, c’est parce que la réflexion sur nos propres vulnérabilités n’a pas été suffisante pour prendre des mesures préventives » explique le Général Barthélémy Simporé.

A l’en croire, c’est cette insuffisance constatée en matière d’anticipation qui a prévalu la création du Centre national d’études stratégiques qui est un outil d’aide à l’anticipation tout comme l’Agence nationale de renseignement. « Ces deux structures concourent à accroître la capacité d’anticipation de l’Etat » indique-t-il.

En ce qui concerne le CNES, il a déjà mené plusieurs études dans la cadre de recherche de solution à la crise actuelle que vit le Burkina Faso. « Malgré sa relative jeunesse, le centre est déjà crédité d’un certain nombre de points assez importants. Il a été un acteur majeur dans l’écriture du nouveau référentiel de la sécurité nationale notamment la loi sur la sécurité et l’écriture de la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme » a dit le Général Barthélémy Simporé.

Dans sa vision, le centre se veut une institution de référence en matière de connaissance de l’environnement, de veille et d’anticipation stratégiques dans la gouvernance de la sécurité nationale.

Le Centre national d’études stratégiques a été créé en février 2020 sous le statut d’établissement public d’Etat à caractère scientifique, culturel et technique (EPSCT). Il a pour mission globale de soutenir la politique et la stratégie de sécurité nationale du Burkina Faso.

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