Ce jeudi 20 juillet 2023, le ministre de l’Education nationale de l’alphabétisation
et de la Promotion des langues nationales, André Joseph Ouédraogo a fait le bilan
des examens scolaires session 2023. Tout en félicitant les acteurs pour avoir
relevé les défis d’une administration rigoureuse des examens, le ministre a
souligné quelques difficultés comme la non-maitrise du Système intégré de
gestion des examens et concours (SIGEC) par les utilisateurs, la stabilisation des
données des candidats dans le contexte sécuritaire et le trafic présumé des
convocations des correcteurs.
Cette année selon les données du ministère de l’Education, au Baccalauréat, sur 130 240
candidats présents, 51 139 sont admis, soit un taux national de succès de 39,27%. Un
taux en baisse de 1,84 points par rapport à celui de 2022 qui était de 41, 11%.
Au BEPC avec 376 799 candidats, 79 937 sont admis, soit un taux national de 38,27%.
Une baisse de 3,8 points par rapport à la session de 2022 qui était de 41,35%.
Au CEP sur 360 226 candidats, 256 621 sont admis, soit un taux de 71,24% contre
63,18% en 2022, soit une hausse de 8,06 points.
Quant l’enseignement et la formation techniques et professionnels, sur 22 472 candidats
présents, 16 983 sont admis au CAP et au BEP, soit un taux de succès de 75,57%.
Concernant la stabilisation des données des candidats dans le contexte sécuritaire,
le ministre a soutenu que la réaffectation des candidats déplacés internes dans les
centres d’accueil suivant leur mobilité a donné du fil à retordre aux acteurs des niveaux
central et déconcentré et aux techniciens du logiciel. Cette situation a occasionné des
retards dans le chargement des données pour les différents jurys. « J’ai compris le
désarroi des acteurs et des organisateurs, l’impatience des candidats et la colère légitime
des parents d’élèves durement éprouvés dans certains jurys. A cet égard, j’exprime mes
profonds regrets pour tous les désagréments causés », a battu sa couple le ministre, Joseph
André Ouédraogo.
Sur les imperfections constatées avec le Système intégré de gestion des examens et
concours (SIGEC) voici les explications du ministre : « Le Système intégré de gestion des
examens et concours (SIGEC) a été acquis depuis 2019 à coût de millions. J’ai simplement
demandé à mes techniciens qui sont à la hauteur de l’opérationnaliser. C’est ce qu’ils ont
fait. Peut-être que vous n’êtes pas au courant, mais à chaque session, il y a des difficultés.
Cette année, les difficultés ont pris une envergure particulière en raison du déploiement du
logiciel dans tout le pays. Mais retenez que le logiciel n’a pas que des amis. Il a également
des détracteurs. Ce sont ces gens qui ont enflammé les choses pour laisser croire que nous
avons mis en place un logiciel qui n’est pas fiable. Il faut retenir que j’ai un service
compétent. »
Quant au trafic présumé de la convocation des correcteurs, le ministre a promis de
prendre des dispositions pour éviter des soucis dans le futur. « Personnellement
j’entends associer les partenaires sociaux à la question de l’organisation des examens et
particulièrement à la question des convocations. Au ministère, nous sommes conscients du
problème lié aux convocations. Au moment venu, nous allons travailler avec les partenaires
sociaux pour trouver la bonne formule», a-t-il affirmé
A.O