Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

63e sommet de la cedeao de bissau : le sextant cale sur le respect des timings transitionnels

Publié le lundi 10 juillet 2023  |  Aujourd`hui au Faso
63e
© Autre presse par DR
63e sommet de la cedeao de bissau : le sextant cale sur le respect des timings transitionnels
Comment


C’est pourquoi évidemment, le départ de la MINUSMA dont les éléments sont en train de faire leur paquetage est un dossier qui a été compulsé par les chefs d’Etat hier lors de son conclave bissau-guinéen. Enjointe de partir par les autorités maliennes le 30 juin dernier et accepter par l’ONU, la MINUSMA laisse un vide sécuritaire béant, des milliers de Maliens au chômage, et surtout des populations civiles dans l’expectative, teintée d’angoisse car quand bien même ces casques bleus n’avaient pas pour mission de combattre les terroristes, leur présence rassurait à tout le moins dissuadait…

Comment mettre en place une force made in CEDEAO pour remplacer Barkhane, la MINUSMA et autres Takuba dans ce Sahel en ébullition guerrière ? En tout cas, un mémorandum sur l’opérationnalisation de cette force en attente de la CEDEAO (FAC) pour lutter contre le terrorisme a été ébauchée avec un total de 5 000 hommes, et une invite à l’activation de cette force qui a trop attendu. On a évoqué aussi Wagner, au Mali aux côtés des FAMa, un Wagner devenu doublement hors-jeu en Afrique depuis la mutinerie du 23 juin 2023. L’embellie s’est dessinée pour le Mali lors du sommet des chefs d’Etat de l’UEMOA qui se tenait en marge de celui de la CEDEAO : la suspension de ce pays décrétée le 9 janvier 2022 a été levée.

Au Mali-Burkina et en Guinée, des militaires mènent la danse politique, avec une particularité pour les 2 premiers, en proie à un terrorisme très meurtrier, malgré des victoires grappillées par-ci et là.

La CEDEAO a été surtout regardante (effet UEMOA sans doute) sur l’agenda de ces 3 transitions kakies, et apparemment, l’inflexion amorcée et adoptée depuis quelques temps se poursuit. Si la CEDEAO a observé une certaine retenue, ressemblant à une tolérance ces derniers temps (avait-elle le choix ?) c’est que ceux qui ont pris le pouvoir par les baïonnettes semblent tracer les sillons d’un retour à une vie constitutionnelle normale, même si quelquefois, la vague impression qu’on n’avance pas se fait jour. Respect du timing des transitions au Burkina et au Mali avec un processus transparent et une collaboration avec médiateurs et experts. Bref, le sextant des chefs d’Etat cale sur le respect des timings transitionnels. En Guinée, c’est l’absence de dialogue avec les acteurs politiques, qui a été déplorée et une invite à la corriger de façon inclusive…

Le nouveau président en exercice de la CEDEAO, le «bleu » Bola Ahmed Tinubu, sitôt élu au Nigeria, et dont c’est la première participation, remplace Embalo Sissoco et prend donc la tête de l’organisation. Chacun savait la sainte horreur que tenait son prédécesseur Buhari à l’égard des juntes, lui-même étant un ancien putschiste. Bola hérite d’une CEDEAO qui veut en même temps poser des actes, être en osmose avec les peuples. Il a le dossier de la mise en branle de la force en attente de la CEDEAO, une force qui doit forcément être active et il a aussi en face 3 militaires qui dirigent 3 pays du Sahel. On sait le poids que pèse le Nigeria au sein de la CEDEAO. Va-t-il continuer à diluer le «Gnamakugui» de Goïta-Doumbouya et Traoré avec de l’eau ?

Pour le Burkina, le délai, quoique dynamique, est dans un an pour les élections, pour le Mali aussi et enfin, pour la Guinée en 2025. Ce point tient à cœur la CEDEAO, et Bola ne poura que s’y … tenir aussi !

La REDACTION
Commentaires