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62e sommet des chefs d’etat de la cedeao de bissau : travaux pratiques sur 3 transitions kakis !

Publié le vendredi 7 juillet 2023  |  Aujourd`hui au Faso
62e
© Autre presse par DR
62e sommet des chefs d’etat de la cedeao de bissau : travaux pratiques sur 3 transitions kakis !
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La mise en bouche qui va adoucir ou pimenter les papilles gustatives des chefs d’Etat de la CEDEAO de ce dimanche 9 juillet 2023 en Guinée-Bissau, sera sans doute le Sénégal avec Macky Sall. Certains présidents le féliciteront sincèrement d’avoir renoncé au 3e mandat à l’image d’un «Bleu» comme Bola Tinubu du Nigeria (qui bénéficie de l’alternance par le départ de Buhari), pour cet acte que d’aucuns trouvent sans mérite, car il n’a fait que respecter la Constitution sénégalaise, mais c’est une chose rarissime de nos jours, que Macky Sall est bien à congratuler avec componction !

D’autres homologues le féliciteront du bout des lèvres, mais du fond du cœur, le taxeront de «lâcheur» comme l’avaient fait certains chefs d’Etat à l’égard de Senghor dans les années 80 qui avait quitté volontairement le pouvoir et passé la main à Abdou Diouf.

Le 3e mandat ne sera pas dans l’agenda de ce conclave de la CEDEAO, mais rien que la présence du président sénégalais, fera planer le phénomène, et dans la tête de nos princes se bousculeront bien des pensées.

Si le 3e bail ne sera pas discuté, son pendant militaire, avec les coups d’Etat au Mali, au Burkina et en Guinée, sont bien le menu principal de ce sommet de la CEDEAO.

En effet, les transitions politiques militaires seront au cœur des travaux des chefs d’Etat de ce 62e raout de la CEDEAO dans la capitale bissau-guinéenne. En Guinée, celle tractée par le colonel Mamadi Doumbouya, avance à pas de caméléon, mais avance tout de même. Une nouvelle constitution est dans les starting-blocks et sauf déraillement, chaque Guinéen, malgré les multiples couacs espère que le train de la Transition arrivera à bon port en 2025. La Guinée a l’avantage d’être en paix, comprendre, le terrorisme n’y est pas et c’est un gros avantage car il ne reste plus que les problèmes politiques.

Ce qui n’est pas le cas au Mali, dirigé par des militaires, dans ce pays, le Nord et le Centre sont sous la férule de djihadistes que combattent les FAMa et Wagner. Le référendum constitutionnel adopté le 18 juin dernier, ouvre la voie à un retour à un Etat de droit. Le Mali avance également vers la finalité de toute transition : mettre fin à son existence. L’équation principale et principielle demeurant si Assimi Goïta sera partant ou voudra-t-il jouer les ATT 2, mais avec qui dans le rôle d’Alpha Omar Konaré ?

Mais à l’évidence, si élections il devait y avoir, ce sera sans certaines zones, car vu l’existant sécuritaire, il est peu probable que le Mali puisse récupérer tout son territoire avant de daigner convoquer le corps électoral.

Le Burkina, qui fait mutatis mutandis (à peu près la même chose) suit le chemin du Mali, et veut aussi une nouvelle Loi fondamentale, et selon l’agenda, remis à la CEDEAO, des élections sont prévues pour juillet 2024 au plus tard !

Mais le contexte sécuritaire inhibe cette perspective et lorsqu’on entend les autorités dire que si «la guerre finit même dans 1 mois, on organisera ces élections», il faut se dire que les élections sont corrélées à la fin de cette bataille contre les terroristes. Le timing de juillet 2024 sera-t-il tenu ?

La CEDEAO devra donc jauger la feuille de route de chacun de ces pouvoirs militaires, les écouter, et les inviter à respecter le calendrier prescrit. Une CEDEAO bousculée par les rues de Ouaga et Bamako, mais aussi une CEDEAO dont certains pensent qu’elle n’a pas toujours joué son rôle, la taxant de «CEDEAO des chefs d’Etat», par opposition à «celle des peuples». Que diront ces chefs d’Etat aux 3 putschistes Goïta, Doumbouya et Traoré ?

La CEDEAO continuera-t-elle à suivre les processus et va-t-elle mettre une pression (et laquelle ?) pour le respect des délais transitionnels ? Les travaux pratiques de ce dimanche 9 juillet nous le diront !

La REDACTION

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