S’achemine-t-on vers une guerre oubliée au Soudan, deux mois après son déclenchement ? On est en droit de se poser la question. En effet, tout porte à croire que la communauté internationale semble s’en être lassée en raison notamment des trêves sans cesse violées et des espoirs toujours déçus. Pendant ce temps, la crise continue d’endeuiller de nombreuses familles chaque jour que Dieu fait. La preuve, on dénombre des milliers de cadavres, de disparus, de déplacés dans ce pays en proie à la violence extrême quotidienne. Malheureusement, cela ne semble nullement émouvoir les deux généraux qui se livrent une guerre sans merci pour le contrôle du pays. Cette guerre fratricide qui n’est pas sans conséquences pour ces nombreuses populations, pousse celles-ci à fuir les combats au point qu’elles se retrouvent parfois sans abri, condamnées à errer sur le chemin de l’exil. A ce sujet, selon Solidarité International, une ONG internationale qui a séjourné à l’Ouest du Darfour et dans la ville d’El-Geneina, les habitants ont payé le lourd tribut de cette guerre déclenchée le 15 avril 2023, 70% de la ville ayant été brûlée.
On parle de moins en moins de ce conflit
La situation humanitaire y est catastrophique. Fort malheureusement, ce conflit « s’exporte » sur toute l’entendue du territoire soudanais où les besoins humanitaires des populations ne font que s’accroître. Elles sont en manque de tout. Face à cette situation, le refus obstiné des deux protagonistes de cesser les hostilités, persiste. Qui alors pour sauver le Soudan qui poursuit sa descente aux enfers ? En attendant, on parle de moins en moins de ce conflit soudanais. A ce rythme, il est à craindre que le Soudan soit abandonné à son propre sort et que le pays ne se transforme en un gigantesque champ de ruines comme ce fut le cas en Libye, après la chute de Kadhafi.