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Situation sociopolitique et sécuritaire : « D’un point de vue technique et scientifique, la Transition doit tout faire pour opérer des reformes » (Pr Abdoulaye Soma, constitutionnaliste)

Publié le mardi 4 juillet 2023  |  aOuaga.com
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© aOuaga.com par DR
Situation sociopolitique et sécuritaire : « D’un point de vue technique et scientifique, la Transition doit tout faire pour opérer des reformes » (Pr Abdoulaye Soma, constitutionnaliste)
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Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a, en partenariat avec Diakonia, organisé ce mardi 4 juillet 2023, à Ouagadougou, un dialogue sur la situation sociopolitique et sécuritaire.

Lors de manifestations de soutien au Capitaine Ibrahim Traoré, il y a quelques jours, des OSC avaient demandé la révision de la Constitution. Mais la Transition a-t-elle le droit d’opérer des changements ? La question s’est posée ce mardi 4 juillet lors du dialogue sur la situation sociopolitique et sécuritaire initié par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD). Dans une communication inaugurale, le Pr Abdoulaye Soma a relevé que la Transition est le meilleur moment pour faire des réformes. Dans la charte de la transition, a-t-il rappelé, il est précisé que les autorités de la Transition peuvent opérer des reformes politiques, institutionnelles et administratives. « C’est un objectif que la Transition doit atteindre parce que c’est nous tous qui avons inscrit cet objectif dans la charte. D’un point de vue technique et scientifique, je pense que la Transition doit tout faire pour opérer des reformes en ce moment », a-t-il soutenu.

Les reformes réussissent en situation d’indéterminisme institutionnel et de neutralité partisane, a fait remarqué le Pr Soma. L’indéterminisme institutionnel, a-t-il expliqué, c’est lorsqu’on opère des transitions dans un contexte où on ne sait pas quelle personnalité peut occuper tel ou tel poste. « En ce moment, on est obligé de réfléchir et de décider objectivement. Alors que si on sait qui occupera tel poste, c’est humainement difficile d’encadrer les gens. Ce sont des erreurs commises en 1991. Ce qui fait que la constitution que nous avons aujourd’hui n’est pas une constitution équilibrée », a-t-il ajouté. Il est mentionné dans la charte de la Transition que son président, le Premier ministre et le président de l’Assemblée législative de transition ne peuvent pas être candidats aux élections, si cette résolution ne change pas, le pays, selon le professeur, est dans l’indéterminisme institutionnel. Un contexte favorable à son avis pour des débats institutionnels objectifs.

En plus, actuellement, il n’y a pas un camp politique au pouvoir parce que la Transition est apolitique. « Si on a un camp politique qui porte des réformes, on peut ne pas avoir des résultats objectifs parce que la nature d’un parti politique est de tout faire pour conserver le pouvoir. Nous pouvons nous réjouir parce que nous avons une Transition qui n’a pas ce virus », a encore relevé ce membre de l’ALT.



Halima K
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