Burkina Faso : le parquet requiert 15 ans de prison pour Vincent Dabilgou

Publié le mardi 4 juillet 2023 | Libreinfo.net

© Autre presse
Vincent Timbindi Dabilgou, ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la Sécurité routière du Burkina Faso

Le procès Vincent Dabilgou a connu une étape importante ce 03 juillet 2023 avec les réquisitions du Parquet. Le procureur a requis 15 ans de prison dont 10 ans ferme contre l’ex-ministre des Transports Vincent Dabilgou.

Par Daouda Kiekieta

Le Parquet requiert ce lundi une peine d’emprisonnement de 15 ans dont 10 ans ferme et une amende de 500 millions de francs CFA ferme ainsi qu’un mandat d’arrêt contre l’ex-ministre des Transports Vincent Dabilgou.

Le prévenu Dabilgou est poursuivi pour des faits « détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, financement occulte de parti politique ».

Le procureur a en outre demandé une confiscation de ses biens à concurrence du montant détourné qui est de 926 millions de francs CFA et la déchéance de ses droits civiques de vote a une durée indéterminée.

«Vincent Dabilgou a retiré et dilapidé de l’argent public, à l’image des 102 millions et 28 millions de francs CFA retirés sans pièces justificatives, d’où la signature de faux contrats pour boucher les trous » selon le procureur. Le déblocage de ces fonds, poursuit le procureur, ne pouvait se faire sans le feu vert du ministre Dabilgou

A en croire le procureur, les faits pour lesquels l’ex-ministre Dabilgou comparaît sont intentionnellement et matériellement caractérisés.

Dans ses réquisitions, le parquet a indiqué que l’ex-ministre des Transports a permis la remise de 3 millions 275 mille FCFA à la jeune fille Aïda Ouédraogo qu’il avait déclarée ne pas connaître avant de revenir sur sa parole.

Par ailleurs, le procureur précise qu’il a été clairement établi que Vincent Dabilgou n’a jamais reçu ni 2 millions de FCFA de l’opérateur économique Inoussa Kanazoé, ni 2 millions de FCFA du PDG de Telecel Faso Apollinaire Compaoré, encore moins 20 millions de francs du patron du groupe EBOMAF Mahamadou Bonkoungou dans le cadre de la campagne électorale de 2020.

Commentaires

Dans le dossier