Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a présidé ce jeudi le Conseil des ministres qui a adopté d’importants décrets selon le ministre Porte-parole du Gouvernement, Jean Emmanuel OUEDROAGO.
Ainsi, au titre du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, le Conseil a adopté deux décrets en lien avec le monde du travail. Le premier décret est relatif au Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et le deuxième porte sur la commission nationale de fixation du SMIG.
La prise du décret relatif au SMIG est axée sur l’article 187 de la loi 028 de 2008 portant Code du Travail. En effet, depuis 2006, le SMIG qui est fixé à 30684 FCFA n’a pas connu d’augmentation jusqu’en 2023. Mais en 2021, le mouvement syndical avait revendiqué une augmentation du SMIG de la part du Gouvernement qui a pris l’engagement de procéder à un réajustement.
« Il y a eu la semaine dernière une rencontre qui s’est tenue entre le gouvernement, l’Unité d’action syndicale au nom du mouvement syndical, et le Conseil national du patronat. Le consensus s’est dégagé de faire passer ce Salaire minimum interprofessionnel garanti de 30684 à 45000 FCFA », a précisé le ministre en charge du Travail Bassolma BAZIE.
L'adoption de ce décret permet donc « de façon légale à chaque travailleur et à chaque patron du privé de procéder à la mise en œuvre » de cette décision sur le SMIG selon le ministre qui a indiqué que des contrôles et des vérifications seront faits en vue d’optimiser la mise en application.
Le deuxième décret qui porte sur la mise en place, la composition et le fonctionnement de la Commission nationale de réajustement du SMIG indique que la commission doit se réunir tous les deux ans pour « analyser les paramètres économiques de notre pays, analyser la situation nationale et voir s’il y a une possibilité de réajuster le montant de ce SMIG en fonction du coût de la vie », a soutenu le ministre BAZIE.
En ce qui concerne le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, le Conseil a adopté deux projets de décrets portant respectivement classement de biens culturels immeubles et des éléments du patrimoine culturel immatériel sur la liste du patrimoine national. « Ce classement concerne 142 biens matériels mais également 190 éléments du patrimoine culturel immatériel », a dit le ministre, Jean Emmanuel OUEDRAOGO.
Le patrimoine culturel matériel s’entend entre autres des sites cultuels, des sépultures, de sites archéologiques, des bâtiments coloniaux, des mausolées ; quant au patrimoine culturel immatériel, il comprend des pratiques, des connaissances, des savoirs et des savoir-faire détenus par les communautés et qui ont une très grande valeur, selon le ministre en charge de la Culture.
A travers cette reconnaissance du gouvernement, « il s’agit de traduire l’importance de ces biens culturels matériels et immatériels pour l’ensemble des communautés qui les détiennent et qui les abritent » et au-delà pour l’ensemble du pays. L’inscription au patrimoine national renforce également le dispositif juridique de protection de ces biens.