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Burkina : La chaîne LCI suspendue pour trois mois

Publié le jeudi 29 juin 2023  |  Minute
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© Autre presse par Dr
La chaîne LCI
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Le Conseil supérieur de la Communication a décidé, dans une note signée le 23 juin 2023, de la suspension de « La Chaîne info » ( LCI), pour une durée de trois (03) mois sur toute l’étendue du territoire national.

Cette suspension fait suite, selon le CSC, à « un certain nombre d’informations sur la crise sécuritaire » dans le Sahel et sur Ie Burkina Faso, que la journaliste de LCI, Abnousse Shalmani a données le 25 avril 2023, dans une émission intitulée « 24h Pujadas, l’info en question», diffusée sur LCI.

Selon l’instance de régulation des communications du Burkina Faso, cette suspension découle du fait: « qu’elle affirme que les terroristes, qu’elle qualifie de « djihadistes », gagnent de plus en plus de terrain depuis le départ de l’armée française; qu’elle affirme également que ces « djihadistes » avancent à toute vitesse en l’absence de tout Etat dans les localités conquises notamment dans la zone des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso; qu’elle précise, sans mentionner de source, que 40 % du territoire burkinabè est occupé par les « djihadistes », qu’il y a plus de treize mille (13 000) morts et plus de deux millions (2 000 000) de personnes déplacées ; que les autorités burkinabè n’arrivent pas à contenir l’armée ; que près de 90 000 civils appelés Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) sont utilisés « comme de la chair à canon » pour protéger les miliaires burkinabè contre les terroristes ; qu’elle estime que le départ de l’armée française a mis les autorités dans des difficultés face aux attaques terroristes ; que l’armée française contenait les « djihadistes » ; qu’en outre, elle n’entrevoit pas de solution possible et prédit même la création d’un futur Etat islamique au regard de la progression des « djihadistes » sur le terrain ».

Des propos « suffisamment graves » et susceptibles selon le CSC, de créer des troubles au sein des populations et de « fragiliser la collaboration nécessaire recherchée entre l’armée et les civils».

Aussi, selon le CSC, cette suspension se justifie par le fait que toutes ces allégations ne reposent sur aucune preuve concrète, qu’elles manquent d’objectivité et de crédibilité et qu’il s’agit de simples supputations et des insinuations malveillantes de nature, d’une part, à démoraliser les Volontaires pour la Défense de la Patrie engagés dans la lutte contre le terrorisme aux côtés des Forces de Défense et de Sécurité et d’autre part, à renforcer la psychose au sein des populations face à la crise sécuritaire.

Dans sa note, le CSC invite les distributeurs des services audiovisuels à prendre des dispositions pour l’application de la présente décision.
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