Les membres du Comité provincial de secours d’urgence et de réhabilitation (COPROSUR) ont échangé sur la situation des Personnes déplacées internes (PDI) à Solenzo.
Le haut-commissaire de la province des Banwa (Boucle du Mouhoun) et président du Comité provincial de secours d’urgence et de réhabilitation (COPROSUR) a échangé le lundi 12 juin 2023 à Solenzo, avec les membres de la structure sur la situation des Personnes déplacées internes (PDI), en vue de trouver des solutions pour leur venir en aide.
A cet effet, le premier responsable de la province a invité le directeur provincial de l’Action humanitaire, de la solidarité nationale, du genre et de la famille des Banwa à présenter la situation des déplacés internes et exprimer leurs besoins.
Le directeur provincial a expliqué que depuis le retour de l’administration publique, un travail de dénombrement suivi d’enregistrement se fait chaque jour à Solenzo.
Selon toujours ses explications, le total des PDI dénombrées dépassent largement celui des personnes enregistrées, car selon lui, compte tenu de la complexité du travail et du manque de personnel, il est difficile pour un agent d’enregistrer plus de 30 personnes par jour.
« À ce jour le service de l’Action humanitaire a pu dénombrer 33 772 personnes mais nous avons pu enregistrer 4 356 personnes, mais il faut savoir que plusieurs personnes n’ont ni été enregistrées, ni été dénombrées. Certaines personnes aussi refusent notre service, car même étant PDI elles se suffisent », a-t-il ajouté.
Pour lui, les membres du COPROSUR se posent la question sur un tel effectif du fait que certaines communes et certains villages ont été déguerpis.
« Quand une PDI arrive dans une localité d’accueil elle est considérée comme une PDI de cette localité et non là où elle a quitté, c’est pourquoi nous avons ce nombre et il faut sensibiliser les gens à venir se faire dénombrer », a-t-il renchéri.
D’après le directeur provincial en charge de l’Action humanitaire, plusieurs besoins ont été cités, à savoir le besoin alimentaire, car plusieurs personnes ont fui les villages laissant les vivres derrière elles.
A ses dires, 3 ménages de plusieurs personnes se retrouvent souvent dans des chambres- salons, les effets et les enfants sont dedans et les adultes dorment dehors, toute chose, qui traduit un problème criard d’abris pour les PDI.
Les membres du COPROSUR ont également appelé les Organisations non gouvernementales (ONG) et les bonnes volontés soutenir les PDI de la province des Banwa qui traversent des moments difficiles.