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Burkina : Le gouvernement reconnait une absence de politique nationale de gestion des cimetières

Publié le samedi 3 juin 2023  |  AIB
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© Autre presse par DR
Conseil des ministres du 7 décembre 2022
Mercredi 07 décembre 2022. Conseil des ministres sous la présidence du Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président de la Transition, Chef de l`État.
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Le gouvernement burkinabè a reconnu vendredi, devant l’Assemblée législative de Transition (ALT), l’absence d’une politique nationale de gestion des cimetières dans un contexte de démographie galopante.

Selon le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Boukaré Zoungrana, il n’existe pas pour le moment, une politique nationale de gestion des cimetières.

M. Zoungrana a, par ailleurs, précisé que des réflexions sont en cours dans son département pour l’élaboration d’un document d’orientation dans la création et la gestion des cimetières au Burkina Faso.

Le ministre en charge de l’Administration territoriale était ce vendredi à l’Assemblée législative de Transition (ALT), pour répondre à des questions relatives aux pompes funèbres et la gestion des cimetières.

Pour l’occasion, Boukaré Zoungrana s’est appesanti sur les facteurs explicatifs de la dégradation et l’absence de personnel de cimetières dans les communes à statut particulier comme celle de Ouagadougou.

Selon lui, les domaines des pompes funèbres et cimetières n’intéressent pas les candidats aux emplois des collectivités territoriales au regard du caractère sacré qui entoure la mort.

Le ministre a révélé que la commune de Ouagadougou a recruté deux conservateurs de cimetière de niveau Baccalauréat qui sont dans les cimetières de Gounghin et de Kamboisien et des gardiens qui ont tous pris la clé des champs, du fait de leur faible motivation.

Il a aussi fait cas, entre autres, de l’inexistence des perspectives, de l’hostilité des populations contre toute innovation, de l’insuffisance des ressources financières des collectivités territoriales qui freine la réalisation des actions en faveur de l’aménagement et de l’entretien des sites devant abriter les cimetières.

A l’en croire, le futur schéma directeur du ‘’Grand Ouaga’’ à l’horizon 2050, en cours de préparation avec le ministère en charge de l’Urbanisme et les communes environnantes, prévoit réaliser des cimetières et acquérir les équipements nécessaires pour la chaîne funéraire à court, moyen et long terme.

« On dénombre actuellement 171 cimetières dont certains ont déjà une vocation métropolitaine tels que ceux de Borgo (Saaba), Kossoghin, Kamboincin et route de Saponé (Ouaga) », a-t-il soutenu.

Le ministre a souligné que la commune de Ouagadougou, en partenariat avec le ministre en charge de l’Urbanisme et d’autres partenaires locaux, a aménagé en 2022, un nouveau cimetière à Sogdin, dans l’arrondissement 4.

Au titre de la même année, M. Zoungrana a signalé que les murs des cimetières de Tabtenga et de Zagtouli respectivement dans les arrondissements 10 et 7 et une grande partie du cimetière municipal ont été construits.

« Ainsi, au cours de l’année 2022, 192 communiqués radiophoniques ont été diffusés suite à la découverte de corps de personnes indigentes ou des corps d’individus dont les parents sont inconnus », a signifié le ministre Boukaré Zoungrana.
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