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Souveraineté de l’Etat africain : « Nous ne pouvons plus continuer à être de simples pions sur l’échiquier mondial », dixit le Premier ministre

Publié le vendredi 2 juin 2023  |  Primature
Cérémonie
© Primature par DR
Cérémonie d’ouverture du colloque international
Jeudi 1er juin 2023, Le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a présidé à l’Université Thomas Sankara à Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture du colloque international
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Le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a présidé, ce jeudi 1er juin 2023, à l’Université Thomas Sankara à Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture du colloque international, organisé autour du thème : « La souveraineté de l’Etat africain face aux défis sécuritaires, politiques, économiques, environnementaux et humanitaires ». Face aux menaces qui pèsent actuellement sur la souveraineté de l’État africain, il a invité à un repositionnement de nos États dans le concert des nations.
Examiner sans complaisance la nature et la portée des menaces qui pèsent actuellement sur la souveraineté des États africains et explorer les voies et moyens idoines permettant de la préserver et de la consolider.

Tel est l’objectif du colloque international qui se tient les 1er et 2 juin 2023, à l’Université Thomas Sankara à Ouagadougou, sous le thème : « La souveraineté de l’Etat africain face aux défis sécuritaires, politiques, économiques, environnementaux et humanitaires ».

A cette rencontre dont la leçon inaugurale a porté sur « La souveraineté de l’Etat africain à l’épreuve des défis du monde contemporain », plusieurs problématiques seront débattues sous forme de panels.
Il s’agit de « La souveraineté de l’Etat africain face aux défis sécuritaires », de « La souveraineté de l’Etat africain face aux défis politiques », de « La souveraineté de l’Etat africain face aux défis économiques », de « La souveraineté de l’Etat africain face aux défis environnementaux » et de « La souveraineté de l’Etat africain face aux défis humanitaires ».

Selon le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, le thème de ce colloque est d’une pertinence évidente et arrive à point nommé, à un moment où le Burkina Faso et d’autres pays de la sous-région sont confrontés à des défis complexes, dont les défis sécuritaires sont sans doute les plus urgents et les plus préoccupants.

Pour lui, ce thème fait écho au discours du Président Thomas Sankara devant l’Assemblée générale de l’ONU, le 4 octobre 1984, en lien avec la souveraineté : « Il faut proclamer qu’il ne peut y avoir de salut pour nos peuples que si nous tournons radicalement le dos à tous les modèles que tous les charlatans de même acabit ont essayé de nous vendre vingt années durant. Il ne saurait y avoir pour nous de salut en dehors de ce refus-là. Pas de développement en dehors de cette rupture ».

A son avis, cette thématique s’inscrit, en effet, en droite ligne du combat quotidien de nos États africains dans un contexte mondial cruel qui tend à les marginaliser et à les considérer comme des réserves de matières premières pour les autres pays et comme de simples objets au service des intérêts des autres nations.

Par ailleurs, il a soutenu que la question de la souveraineté des États africains s’est toujours posée depuis leur accession à l’indépendance, dans les années 1960.

« Aujourd’hui encore, cette souveraineté est plus que jamais d’actualité et est confrontée à des défis complexes, liés aussi bien à la complexité des relations politiques et économiques qu’à l’apparition de phénomènes nouveaux échappant aux Etats eux-mêmes comme la mondialisation, les menaces sécuritaires asymétriques, les changements climatiques ou l’insécurité humaine », a-t-il ajouté.
Et le Chef du Gouvernement de poursuivre : « Face à cette situation, les États africains, pris individuellement ou collectivement, ont le devoir d’assumer leur pleine et entière souveraineté pour relever les multiples défis sécuritaires, politiques, économiques, environnementaux ou humanitaires auxquels ils se trouvent confrontés et qui menacent leur propre existence à terme. Plus qu’une nécessité, l’affirmation de la souveraineté de l’État africain est un impératif et une condition sine qua non pour sa survie et pour l’épanouissement de ses populations ».

A l’entendre, de toutes les menaces qui pèsent actuellement sur la souveraineté de l’État africain, celles sécuritaires et humanitaires sont sans doute les plus urgentes et les plus préoccupantes, comme en témoignent les crises sécuritaires et humanitaires que connaissent, depuis quelques années, des pays comme le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Tchad, la Libye et, plus récemment, le Soudan.

C’est pourquoi, il a révélé que cette situation commande non seulement un sursaut national pour préserver la cohésion sociale et l’unité nationale, mais également un repositionnement de nos États dans le concert des nations.

« Nous ne pouvons plus continuer à être de simples pions sur l’échiquier mondial, ni à servir les intérêts d’autres États au détriment des intérêts de nos peuples », a-t-il martelé.

Profitant de cette tribune, le Premier ministre a fait cas du choix opéré par le Burkina Faso qui a décidé, sous le leadership éclairé du Capitaine Ibrahim Traoré, d’assumer pleinement sa souveraineté, tant au plan interne qu’au niveau international, notamment par des actions fortes de libération totale du territoire national, à travers, entre autres, la réorganisation des forces de défense et de sécurité, l’acquisition des équipements adéquats ainsi que par la reconfiguration de notre politique extérieure, marquée par une diplomatie à la fois réaliste et conquérante, avec une diversification de ses partenaires.

DCRP/Primature
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