L’association ‘’Supprimons La Marge’’ (SUPLAMAR) a organisé, vendredi 26 mai 2023, à Manga (région du Centre-sud), une rencontre d’informations et d’échanges avec des élèves de lycées et collèges sur la santé et l’hygiène menstruelle.
Des exposés de groupes d’élèves, des communications d’agents de santé, des témoignages insolites, des discours interpellateurs d’officiels, des remises des kits d’hygiène…ont rythmé la journée de sensibilisation avec les élèves des lycées et collèges de la ville de Manga (région du Centre-sud).
L’activité, organisée par l’association ‘’Supprimons La Marge’’ (SUPLAMAR), entre dans le cadre de la 4e édition de son projet « Changeons les règles à l’école », après celle de Koudougou (région du Centre-ouest), de Ouagadougou (région du Centre) et de Bobo Dioulasso (Région des Hauts-Bassins).
L’initiative bénéficie de l’accompagnement de l’Ambassade de France au Burkina Faso pour sa mise en œuvre.
Elle se veut « un évènement ludique et de sensibilisation avec les élèves, les encadreurs, les parents d’élèves et le corps médical sur les questions relatives à l’hygiène et à la santé menstruelle », a expliqué la présidente de SUPLAMAR, Rébéka Roxane Lankouandé.
A travers le projet, il s’agit surtout de lever les tabous autour des menstrues, de lutter contre la stigmatisation et former sur le cycle menstruel, la santé et l’hygiène menstruelle, a rappelé Rébéka Roxane Lankouandé.
L’innovation majeure dans l’organisation de « Changeons les règles à l’école 2023 », a-t-elle noté, est particulièrement les présentations sur des thèmes en rapport avec les menstrues par les groupes d’élèves.
Dans ces exposés, il ressort en effet que les filles en période de menstrues, en l’occurrence les élèves, sont confrontées à plusieurs difficultés comme la méconnaissance du phénomène, les railleries, le manque de moyens financiers pour l’achat de serviettes hygiéniques et l’absence de toilettes et d’intimité pour les rechanges de protection hygiénique.
Ces difficultés, expliquent les exposants, sont le plus souvent la cause d’absentéisme, de faible performance pendant les cours, d’infections graves et même d’abandon scolaire.
Ils préconisent, donc, la subvention des serviettes hygiéniques pour les filles, l’intégration de la gestion des menstrues dans les programmes d’enseignement et la multiplication des actions de sensibilisation à la bonne gestion des menstrues. Aussi, ils ont salué l’initiative de SUPLAMAR qui participent, selon eux, à la déconstruction du tabou autour des menstrues.
L’intérêt du projet de l’association pour le changement comportemental vis-à-vis des menstrues a été aussi relevé par la gouverneure du Centre-sud et la Directrice régionale en charge de l’Enseignement secondaire et supérieur du Centre-sud par le biais de leurs représentants.
« Nous avons apprécié cette initiative à sa juste valeur et nous nous sommes réjouis que les élèves aient autant d’informations sur la thématique », a confié le représentant de la gouverneure du Centre-sud, Moustapha Konaté.
Le projet « Changeons les règles à l’école » de SUPLAMAR se tient, de coutume, les 28 mai de l’année à l’occasion de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle mais l’édition de Manga est avancée à deux jours pour des raisons de calendrier, a noté Rébéka Roxane Lankouandé.