La cour d’appel de Paris a confirmé la peine de l’ancien président Nicolas Sarkozy prononcée en première instance, le 1er mars 2021. En effet, il a été condamné ce 17 mai 2023, à trois ans de prison, dont un an ferme à exécuter sous bracelet électronique, pour corruption et trafic d’influence.
C’est une sanction inédite pour un ancien chef de l’Etat. Condamné en appel à trois ans de prison dont un an ferme, Nicolas Sarkozy, 68 ans, est le premier ancien président condamné à de la prison ferme, l’ancien président Jacques Chirac s’étant vu infliger en 2011 deux ans de prison avec sursis dans le dossier des emplois fictifs de la ville de Paris.
Selon les médias français, l’ex-président Sarkozy a été reconnu coupable de corruption et de trafic d’influence après la découverte à fin 2013, de l’installation officieuse d’une ligne téléphonique entre lui et un certain Thierry Herzog qui serait son ami. En première instance, le procureur avait estimé que des écoutes, se dessinait un acte de corruption. La peine d’un an ferme du chef de l’État est à exécuter sous bracelet électronique.
Après la décision de la Cour d’appel, indique la télévision BFMTV, Jacqueline Lafont, avocate de l’ancien président français, a annoncé que son client allait se pourvoir en cassation
« Nous allons former un pourvoi en cassation contre cette décision, pourvoi qui est suspensif de toutes les mesures qui ont été prononcées aujourd’hui », a déclaré l’avocate qui a ajouté que : « Cette décision me semble stupéfiante, elle est critiquable, contestable, en droit, en faits, nous ne lâcherons pas ce combat qui est juste face à une décision inique et injuste ».
Me Lafont dit être sûre de l’innocence de son client Nicolas : « Je pense que dans certains dossiers, la justice a beaucoup de mal à reconnaître ses torts, parfois même ses fautes, et à se déjuger ».