Le président du conseil supérieur de la communication (CSC), Abdoul Aziz Bamogo a annoncé le mardi, la mise en place prochaine d’un organe d’autorégulation de la publicité permettant de vérifier en amont les contenus publicitaires avant la diffusion.
« Pour la mise en place de cet organe, les acteurs vont se concerter mais pour le conseil supérieur de la communication (CSC), il faut y aller rapidement, tout au plus une semaine », a déclaré ce mardi son président Abdoul Aziz Bamogo au cours d’une rencontre.
La rencontre a réunit des représentants de publicitaires, d’annonceurs, de médias et d’associations de défenseurs de consommateurs.
Selon M. Bamogo, l’organe d’autorégulation de la publicité viendra combler les limites du Conseil supérieur de la communication en matière de régulation de la publicité et sa création est autorisé par la loi.
Il a expliqué que le CSC n’intervient qu’après un manquement alors que l’organe d’autorégulation va permettre de vérifier les contenus publicitaires en amont, donner des conseils aux annonceurs et aux publicitaires de sorte que toute publicité qui sera diffusé, le soit sans problème.
L’organe d’autorégulation de la publicité va venir s’ajouter à celui du journalisme qui est l’Observatoire burkinabè des médias (OBM) créé en 2012.
« Cet instrument de régulation par les pairs (OBM) œuvre depuis lors à la consolidation du professionnalisme par le respect de l’éthique et de la déontologie du métier de journaliste », a souligné M. Bamogo.
A l’instar de l’OBM, l’organe d’autorégulation de la publicité sera « un allié pour le CSC dans l’application de la règlementation relative au domaine publicitaire », a-t-il affirmé.
Selon la présidente de publicitaires associés, Aicha Dabré, l’organe d’autorégulation permettra d’assainir leur milieu et ils auront une concurrence saine après son installation.
« C’est un organe que nous avons souhaité parce nous avons travaillé sur ces textes. Il pourra nous aider à faire respecter la loi et les manquements au niveau de la publicité », a-t-elle indiqué.
Depuis sa création en 1995, le CSC travaille à garantir la liberté de la presse, le droit du citoyen à l’information et à veiller à l’application de la législation régissant le secteur de l’information, de la communication et de la publicité au Burkina Faso.