M. Kiemtoré s’exprimait jeudi à Ouagadougou à l’ouverture des travaux d’un atelier de formation sur la défense des droits de l’enfant, organisé en partenariat avec la direction générale de la communication et des médias.
L’atelier de formation se déroule pendant 48 heures au profit de cinquante journalistes venus des régions du Centre, du Centre-nord, de l’Est et de la Boucle du Mouhoun.
Le Directeur national de l’ONG Compassion international-Burkina Faso a demandé à la cinquantaine de journalistes d’accompagner la promotion des droits de l’enfant dans un contexte difficile du pays.
Selon lui, le Burkina Faso traverse depuis 2015, une crise sécuritaire et humanitaire entrainant des mouvements massifs des populations et la précarité des conditions de vie des femmes et particulièrement des enfants vulnérables face aux menaces terroristes.
Votre métier vous confère une proximité avec les populations pour contribuer aux changements des comportements pour une pleine intégration des enfants dans la société et leur protection contre la marginalisation, la discrimination et toutes les formes de violences », a-t-il dit aux journalistes.
La secrétaire générale adjointe (SGA) du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme, Mme Adama Sedga a souligné que les médias constituent un maillon important dans la lutte contre les atteintes aux droits de l’enfant.
Mme Segda a déploré le fait que la mission pédagogique de la presse consistant à sensibiliser les populations sur les statuts de l’enfant, ses droits et les mécanismes de protection est reléguée au second plan dans le traitement journalistique.
Elle a aussi souhaité que la collaboration entre son département et l’ONG CI-BF se renforce davantage au bonheur des enfants du pays.
A cet effet, la chargée de relations de CI-BF, Emmanuelle Boco a présenté sa structure, ses missions et son fonctionnement aux participants.
Le formateur par ailleurs directeur de la justice juvénile, Mathieu Lompo s’est appesanti sur les concepts, les différentes formes de violences faites aux enfants qui sont entre autres les violences physiques, morales, la traite des enfants, la prostitution etc.
Le magistrat Lompo a fait cas pendant 48 heures, des droits des enfants, des instruments juridiques nationaux et internationaux notamment la convention africaine du bien-être relative aux droits de l’enfant.
Le communicateur est revenu sur les cas des enfants associés aux groupes armés terroristes et leur réinsertion dans la société.
Pour Mathieu Lompo, le pays doit s’inspirer d’autres expériences en matière de la protection et de la défense des droits de l’enfant comme celles du Mali et du Niger qui se trouvent dans la même situation sécuritaire que le Burkina.
Installée au Burkina depuis 2004, la CI-BF est une organisation confessionnelle de développement et de jeune. Elle travaille avec 444 églises partenaires.