Ouahigouya - Le mécanisme régional de stabilisation du Nord, financé à hauteur de 1,9 milliards de FCFA par le PNUD, vise à restaurer l’autorité de l’Etat dans cette partie du Burkina et à améliorer les conditions des vies des populations grâce à plusieurs sous-projets, a appris l’AIB mercredi lors de son lancement.
La première session du Comité Technique Régional (CTR) s’est tenue le mercredi 10 mai 2023 à Ouahigouya sous la facilitation du Programme des Nations Unis pour le Développement(PNUD). Les membres du comité ses sont penchés sur le mécanisme régional de stabilisation, sous la présidence de Raymond David Valentin Ouédraogo, gouverneur de la région du Nord.
A travers son programme de stabilisation dans la région du Liptako-Gourma, le PNUD veut contribuer à consolider les investissements du gouvernement burkinabè pour le retour de la paix dans les zones en crise et réduire les risques de violences. Le mécanisme régional de stabilisation du Nord se veut une réponse rapide au profit des zones connaissant de multiples défis.
Les zones dont l’instabilité a été longuement nourrie par l’escalade de violences et l’insécurité, la détérioration des conditions de vie et le déplacement de populations de leurs terroirs ont été diagnostiquées pour des interventions du PNUD.
Au cours de la session du mercredi 10 mai, le Gouverneur de la région du Nord, Raymond David Valentin Ouédraogo, a laissé entendre que le projet de stabilisation dans la région du Nord va concerner les communes de Yako et Gourcy, identifiées comme étant des communes pilotes.
A cela, des analyses des dynamiques de conflits et des interventions prioritaires seront engagées afin de stabiliser ces zones.
A en croire Raymond David Ouédraogo, ce projet sera axé sur quatre piliers que sont la restauration de l’autorité de l’Etat et de la sécurité, le réhabilitation des services sociaux de bases, la stabilisation des moyens de subsistance et la relance des économies locales et enfin par l’atténuation des risques de conflits de manière continue dans les zones cibles.
Pour la Représentante Résidente du PNUD au Burina Faso, Dr Elsie Laurence-Chounoune qui a assisté aux travaux de la session, la décision de lancer le mécanisme de stabilisation dans la région du Nord se justifie aisément par le fait que des problèmes de sécurité sont avérés.
« De façon concrète, la stabilisation va concerner tout ce qui est bien-être des populations, surtout le dialogue des communautés, la réconciliation et cohésion social. Il y a aussi la partie visant à renforcer les capacités des Forces de sécurité de manière à ce qu’ils puissent continuer à renforcer la sécurité des populations et améliorer la collaboration » a-t-elle souligné.
Les actions du mécanisme seront mises en œuvre dans sa phase pilote aucours de la période de mai à septembre 2023 sur deux piliers très prioritaires (restauration de l’autorité de l’Etat, et des infrastructures socio-économiques de base) en attendant.
De façon global, le plan d’action qui a été proposé et validé par le CTR sera financé par le PNUD pour un montant de 1 milliard 900 millions de francs CFA.
Au cours de cette session, les participants ont eu droit à des communications sur l’état des lieux de la situation sécuritaire dans les communes de Yako et Gourcy, la présentation des diagnostiques de stabilisation dans les deux communes cibles, la présentation des résultats des consultations autour des actions prioritaires à mettre en œuvre dans le Nord.