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Art et Culture

SNC Bobo 2023: la lutte traditionnelle, «le niveau est assez élevé » dit Damien Ouédraogo, arbitre

Publié le jeudi 4 mai 2023  |  Libreinfo.net
Inauguration
© aOuaga.com par DR
Inauguration de la piscine olympique du Stade Omnisport MODIBO KEITA
Dimanche 30 septembre 2012. Bamako. L`écurie du Grand Marche sous la direction de Madou Toure dit Wara ont remporté la 3eme edition du Drapeau challenge Sotelma- Malitel..
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À la semaine nationale de la culture (SNC), plusieurs lutteurs venus de divers horizons du Burkina Faso compétissent dans le volet sports traditionnels où chacun donne le meilleur de lui-même pour être le vainqueur de la lutte traditionnelle à la 20e édition de la SNC (2023). Les éliminatoires se sont poursuivis ce 3 mai 2023 au stade Wobi de Bobo Dioulasso.

Ils sont jeunes et sont des bras valides. Physiquement, les lutteurs dégagent une énergie qui force l’admiration. Ils pèsent entre 50 et 77 kilogrammes. Ces jeunes ont des âges qui varient entre 20 et 25 ans.

Ce 3 mai, au stade Wobi de Bobo Dioulasso, pour la phase des éliminatoires, plusieurs lutteurs ont été appelés dans l’arène, un cercle rempli de sable capable d’amortir un choc.

Alors que certains tapent des tam-tams, d’autres usent de la flûte pour galvaniser les lutteurs. Tout se passe sous le regard de trois arbitres, dont un central et un jury qui prend des notes.

Dans ce sport, il faut un vainqueur et un perdant. On parle ainsi de perdant que lorsqu’un lutteur a deux bras et un pied au sol, deux pieds et bras au sol, la tête touche le sol ou qu’il se couche sur le côté.

Soumaïla Zabsonré est un jeune lutteur de la région du Centre-Est. Agé de 25 ans, il en est à sa deuxième participation à la SNC et dit avoir également participé à d’autres compétitions.

Pour cette édition de la SNC, il a été éliminé car ayant été terrassé par son adversaire venu de la province du Nayala, région de la Boucle du Mouhoun. « J’ai perdu ce matin mais ce n’est pas grave. Cela fait partie du jeu. Soit on gagne , soit on perd. Qu’à cela ne tienne, je vais mieux me préparer pour les prochaines compétitions.»

Domicilié à Bobo Dioulasso, Ousmane Paré, commerçant est originaire de la province du Nayala. Il a fait le déplacement au stade Wobi pour assister à la lutte traditionnelle.

«C’est cette partie que j’aime à la SNC. La lutte est notre culture. Nous avons tous lutté dans notre jeunesse. Je suis donc venu soutenir mes frères et je sais qu’ils vont remporter la coupe. J’ai beaucoup apprécié la prestation de ce matin » affirme Ousmane Paré.

Monsieur Moumouni Barro encadre des lutteurs depuis 2018. Issu de l’école de formation d’enseignants d’Épreuves physiques et sportives (EPS) de Bobo Dioulasso, il forme ses élèves lors des séances de sport. « C’est à mes cours d’EPS que j’ai instauré la lutte. Certains qui compétissent ici sont mes élèves» déclare Monsieur Barro.

La lutte selon les explications de Moumouni Barro a des valeurs fort appréciables. Elle permet, par exemple, « de hiérarchiser les jeunes et de respecter le leader du groupe. Je veux parler du respect de la hiérarchie comme dans l’armée. C’est très important ». « Ce n’est pas tout. La lutte contribue à développer l’intelligence et l’esprit de combativité».

Lors des entraînements, il dit préparer ses lutteurs sur le plan tactique. Il s’agit de leur montrer comment attaquer son adversaire. « J’essaie également de les galvaniser sur le plan moral pour qu’ils arrivent à dominer le stress. C’est pourquoi vous aurez remarqué que je suis auprès d’eux pour les encourager.»

Les règles dans la lutte traditionnelle sont strictes et connues d’avance : Pas de bague au doigt ou de bracelet au bras; aucun objet n’est accepté. En plus, il est strictement interdit d’étrangler son adversaire ou de lui donner un coup de coude sous peine d’être disqualifié.

« Les lutteurs connaissent très bien les règles et savent qu’elles sont fermes » indique Damien Ouédraogo, un arbitre qui précise que cela est conforme aux règles de la CEDEAO.

Au niveau de la CEDEAO, il y a cinq catégories de poids des lutteurs. « Mais, à la SNC, ce sont quatre catégories qui ont été arrêtées» informe Damien Ouédraogo. Ces catégories de poids sont: de 50 à 60 kilogrammes; de 61 à 65 kilogrammes; de 70 à 77 kilogrammes.

A cette édition de la Semaine nationale de la culture, Monsieur Ouédraogo avoue que le niveau est assez élevé. Cela démontre, selon lui, que les lutteurs se sont très bien entraînés avant la compétition.

Par Nicolas Bazié, envoyé Spécial
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