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Terrorisme : «48h de combats pour détruire la plus grande base terroriste du GSIM au Burkina Faso» selon l’ANR

Publié le jeudi 4 mai 2023  |  Libreinfo.net
Burkina:
© Autre presse par DR
Burkina: plus de soixante véhicules (camions et cars) incendiés par les terroristes sur l’axe Kaya-Dori
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Au Burkina Faso, au cours d’une rencontre d’une délégation gouvernementale avec des organisations de la société civile et ONG, plusieurs points sur la lutte contre l’insécurité ont été présentés aux participants dont la destruction d’une base du GSIM selon l’ANR.

Au cours de la rencontre des organisations de la société civile et des ONG avec une délégation gouvernementale ce mercredi 3 mai, les participants ont eu droit à une explication sur l’évolution de la lutte contre le terrorisme dont la destruction d’une importante base du GSIM au Burkina selon l’ANR.

La délégation était composée de plusieurs ministres, les deux ministres d’Etat Bassolma Bazié et le Kassoum Coulibaly, le ministre de l’Administration territoriale et de la sécurité, colonel-Boukaré Zoungrana et son ministre délégué Mahamadou Sana, le ministre de la Communication Jean Emmanuel Ouédraogo, le ministre de la Justice Bibata Nebie et bien d’autres.

L’objectif est d’informer les forces vives sur la situation des menaces terroristes sur le territoire.

«Nous allons appeler le chat par son nom », a dit d’entrer le ministre de la Défense, le colonel-major Kassoum Coulibaly, dès l’entame de son propos.

Durant plus d’une heure de temps, le capitaine Daouda Ouédraogo de l’Agence nationale de renseignement (ANR) a dépeint la situation des menaces terroristes sur le territoire du Burkina Faso.

Selon le capitaine, il existe plusieurs groupes terroristes qui attaquent le Burkina. Il s’agit notamment de l’État islamique au grand Sahara (EIGS), le Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), très actif dans les zones rurales.

Ces groupes sèment la terreur dans plusieurs régions du pays. À l’aide des diapositives, les visages des leaders terroristes ont été dévoilés.

Face à cette situation «très critique », les autorités ont développé des actions militaires et non militaires pour reconquérir le territoire et protéger les populations, indique le capitaine Daouda Ouédraogo de l’Agence nationale des renseignements (ANR)

Il cite notamment les actions de maillage du territoire à travers la création de plusieurs régions militaires, et des bases aériennes. «Nous avons également l’acquisition des moyens stratégiques, le recrutement, la formation et l’équipement des VDP»

Selon l’Agence nationale de renseignement (ANR), plusieurs résultats ont été engrangés dont la destruction de la plus grande base du GSIM au Burkina . «Nous avons le démantèlement de bases terroristes, notamment la destruction du QG (quartier général) du GSIM du 31 mars au 1er avril 2023», précise le capitaine Daouda Ouédraogo. Il ajoute que « c’est l’une des plus grandes bases terroristes jamais découverte depuis l’avènement du terrorisme au Burkina. Il a fallu 48h de combats pour y parvenir » cette base était située dans la région du Sahel

«La lutte contre le terrorisme est avant tout une lutte pour la protection des droits humains »
Sur la situation des droits de l’homme dans la lutte contre le terrorisme, le colonel François Yaméogo, directeur de la justice militaire a indiqué que la lutte contre le terrorisme est avant tout « une lutte pour la protection des droits humains, quand des populations sont tuées, violées»

Le magistrat Yaméogo a estimé que la question des droits de l’homme s’adresse autant aux victimes qu’aux terroristes. Le respect des droits de l’homme dans le théâtre des opérations découle de la prévention et de la répression, a-t-il dit.

Au titre des mesures de protection des droits humains, le colonel François Yaméogo cite la présence des conseillers juridiques auprès des forces armées, la judiciarisation du théâtre des opérations par l’institution récente des prévôtés (personnels de la gendarmerie, officier de police judiciaire, des greffiers) auprès des troupes en opérations intérieures.

Au titre des répressions des auteurs de violations des droits de l’homme, plusieurs dossiers judiciaires ont connu des avancées. Il s’agit notamment du drame de Yirgou en 2019.

Selon le Directeur de la justice militaire, les instructions sont closes et le dossier renvoyé au niveau de la chambre criminelle de la cour d’appel de Ouagadougou pour être jugé. Dans ce dossier, 13 personnes sont mises en cause, et plus de 40 victimes ont déjà été entendues.

Des participants rassurés des actions du gouvernement
Fatima Sawadogo est la présidente du réseau paix et sécurité des femmes de l’espace CEDEAO. Pour elle, cette présentation montre le travail qui est fait, la sincérité de ceux qui sont sur le terrain.

«C’est très important de faire souvent l’état des lieux de la lutte. Parce que si on a l’information, cela nous permet de participer et de soutenir davantage le gouvernement».

Pour sa part, Lassina Ko, chargé de communication de l’ONG « Eau vive internationale », il faut ce genre de rencontres pour donner la bonne information aux travailleurs des ONG qui sont sur le terrain. « Cela nous permet de mieux organiser nos interventions sur le terrain».

«Cette rencontre a permis à nous OSC de comprendre qu’un travail est fait et qu’il y a aussi des manipulations pour saboter les efforts des autorités », indique de son côté, Abdoul Aziz Nikiema, membre de l’association Burkimbi.

Après les organisations de la société civile, la délégation gouvernementale va rencontrer les hommes politiques, les autorités coutumières et religieuses et les responsables des organes de presse.

Le tout sera clôturé par une conférence de presse qui sera animée par le chef de l’État lui-même, le capitaine Ibrahim Traoré, a dit le ministre d’État, ministre de la Défense, le colonel-major Kassoum Coulibaly.

Par Daouda Kiekieta
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