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Attaque contre un camp de mercenaires russes au Mali : Si La Témérité Avait Un Nom…

Publié le lundi 24 avril 2023  |  Le Pays
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© Autre presse par DR
Coopération régionale : le président de la CCR-UEMOA chez le président de la Transition malienne à Bamako
Bamako, Mardi 7 décembre 2021, Audience du Président de la Transition malienne, le Colonel Assimi Goita avec le président de l`union économique monétaire ouest-africaine (CCR-UEMOA), Daouda Coulibaby. En marge de la 22ème Assemblée Générale de la Chambre consulaire régionale de l`CCR-UEMOA qui se tient au Mali, du 6 au 8 Décembre
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Le président malien de la transition, Assimi Goita, doit se faire du mouron. En effet, après l’embuscade le 17 avril dernier contre une délégation présidentielle au cours de laquelle ont péri quatre personnes dont son directeur de cabinet, une nouvelle attaque très complexe est intervenue, le week-end écoulé, à Sévaré dans la région de Mopti. Cette fois-ci, il s’agit d’un camp abritant des mercenaires ou instructeurs russes, qui a été pris pour cible par des hommes armés qui ont juré la perte du Mali.

Venus d’on ne sait où, les assaillants ont ouvert le feu sur les positions des Russes, y compris sur leurs avions stationnés dans un aéroport situé non loin du camp. Le bilan encore provisoire fait état de 10 personnes tuées sans oublier les blessés qui se comptent par dizaines. Cette énième attaque est la preuve que la situation sécuritaire au Mali demeure très préoccupante. Elle vient battre en brèche les discours rassurants tendant à faire croire que les Forces armées maliennes (FAMa) ont réussi à réduire la voilure des groupes armés. A preuve, après le pied de nez qu’ils ont fait à Goïta en trucidant son très proche collaborateur, ces derniers se permettent de défier les mercenaires russes dont on dit pourtant qu’ils sont redoutables et redoutés. Et ce n’est pas tout. Car pendant ce temps, Ménéka est sous blocus des terroristes qui, d’un moment à l’autre, pourraient lancer l’assaut sur ladite ville. On oublie volontiers les autres localités abandonnées à elles-mêmes et dont les groupes armés se disputent le contrôle. Où va le Mali, est-on tenté de s’interroger ? Car voilà bientôt trois ans que les militaires sont arrivés au pouvoir suite au coup de force perpétré contre le pouvoir de feu Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) au motif qu’ils veulent reconquérir l’intégrité territoriale du Mali, mais qui, aujourd’hui donnent l’impression d’être dépassés par les événements. Tant et si bien que les Maliens totalement désabusés ne savent plus à quel saint se vouer. Car, les années se suivent et se ressemblent, ne laissant aucunement poindre à l’horizon une lueur d’espoir. Et comme pour ne rien arranger, les autorités de la transition ont développé une rhétorique guerrière, contribuant à isoler davantage le Mali sur la scène diplomatique. Si fait que certains pays européens n’ont pas hésité à retirer leurs troupes du Mali. C’est le cas, par exemple, de la France dont les soldats ont dû quitter la pays sur la pointe des pieds ; tant la tension entre Paris et Bamako était à son comble.

Certes, la présence des soldats tricolores au Mali n’empêchait pas des attaques terroristes. Mais tout laisse croire que le vide laissé depuis leur départ des positions qu’ils occupaient, n’a pas été comblé, ouvrant la porte à des attaques d’envergure comme celles de Kati, Téssit et Sévaré. En tout cas, pour autant qu’ils ne veuillent pas que leurs compatriotes en viennent à regretter le départ des Français du Mali, Assimi Goïta et ses frères d’armes doivent se retrousser les manches. Ils doivent travailler à inverser la tendance surtout qu’ils n’ont en de cesse de rappeler que le Mali a acquis de nouveaux équipements militaires de dernière génération.
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