Une équipe de la mairie centrale de la commune de Ouagadougou a animé une conférence de presse ce 19 avril 2023 sur l’opération de déguerpissement des marchands de bétail installés dans la nouvelle gare routière Ouaga-inter. Selon le directeur de cabinet de la mairie, M. Clément Ouongo, « cette opération a même tardé».
Les habitants du quartier de Toyibi de la Ouagadougou se sont réveillés le 15 avril sous le coup d’une opération spéciale de déguerpissement du marché à bétail de la gare routière Ouaga-inter.
Cinq jours après, la mairie de la commune de Ouagadougou a fait le point de cette opération qui a mobilisé policiers, gendarmes, volontaires adjoints de sécurité et des agents techniques.
Selon le directeur de cabinet du président de la délégation spéciale de la commune M. Clément Ouongo, l’autorité a même tardé à déguerpir des marchands qui étaient illégalement installés, et ce après moult avertissements.
« Soit on est autorité, soit on ne l’est pas» a indiqué M. Clément Ouongo, ajoutant que cette option de recourir à la force publique se justifie par l’échec des différentes médiations pour une résolution pacifique du différend.
En effet, plus de trois communiqués d’avertissements invitant les commerçants du marché à bétail de Ouaga-Inter à libérer lesdits lieux et à rejoindre le nouveau site de Lanoag-yiri dans l’arrondissement n°11, aménagé à leur profit ont été diffusés depuis le 25 avril 2022 jusqu’au jour de l’opération.
A en croire M. Ouongo, plus de 1382 têtes d’animaux ainsi que diverses autres marchandises ont été saisies et mises en fourrière au cours de l’opération.
A ce jour, seules 84 têtes d’animaux restent en fourrière en attente de leurs propriétaires, a indiqué Paulin Kaboré, directeur général de la police municipale.
Ces derniers devraient venir payer une contravention pour n’avoir pas respecté les délais de retrait de 72h et payer les frais de transit des animaux jusqu’à la fourrière.
Quant aux personnes qui ont subi des dommages et des pertes, aucune indemnisation ne sera faite, soutient M. Clément Ouongo. Il renchérit qu’ «il n’y a pas d’indemnisation possible. Nous leur avons donné toute la latitude de quitter les lieux avant l’opération».
Sitôt déguerpi, les marchands se sont empressés de rejoindre le nouveau site de Lanoag-yiri qui avait été aménagé à leur profit.