Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Cherté de l’Internet au Burkina : De consommateurs réclament une baisse des tarifs

Publié le vendredi 14 avril 2023  |  Libreinfo.net
Google
© Autre presse par DR
Google un opérateur mobile
Comment


Plusieurs consommateurs dénoncent de plus en plus la Cherté de la connexion Internet au Burkina Faso. À Ouagadougou la capitale, Libreinfo.net a recueilli, le 13 avril 2023, quelques réactions de certains citoyens qui ont exprimé leur ras-le-bol face à cette situation.

Par Joël Thiombiano

Depuis quelques jours, en ce mois d’avril 2023, de nombreux Burkinabè disent ne plus pouvoir continuer de supporter les coûts élevés des tarifs des opérateurs de téléphonies mobiles.

Hamidou, un commerçant interrogé dans sa boutique par le reporter de Libreinfo.net, qualifie de «chère» et «lente» la connexion Internet des opérateurs de téléphonies mobiles au Burkina.

« La connexion au Burkina est chère. 1 giga fait 1000 F.CFA alors que la vie est dure. Pire, ça ne dure même pas. Et puis, la connexion est très faible à chaque moment et elle est pratiquement inexistante dans certains endroits de la ville. Ce n’est pas normal » regrette Hamidou qui a dénoncé également les facturations lors des appels.

« Sur les tarifs des appels, on a l’impression que nous sommes surfacturés en plus de nous imposer des délais d’expiration» a-t-il poursuivi.

Franck, pompiste dans une station d’essence de la place, s’est plaint aussi : « La connexion au Burkina n’est pas fiable. J’ai fait le Ghana et ce n’est même pas comparable…c’est plus rapide et moins cher qu’ici ; au Ghana, à seulement 150 F.CFA, tu peux faire une connexion d’une semaine. Mais ici, il faut 1000 F.CFA et puis c’est tellement lent » a-t-il dit.

Pour lui, il est temps de poser le problème pour y remédier. Il reste convaincu que des rabais peuvent être effectués au grand bonheur des consommateurs.

Alice, étudiante, trouve que les réseaux de téléphonies mobiles « aspirent » les mégas des clients. Elle confie ne pas pouvoir faire plus de deux jours avec 1000 F.CFA de mégas.

« J’achète la connexion chaque mardi et chaque vendredi. Avec 1000 F.CFA, je n’arrive même pas à faire deux jours pour mes recherches. Tout s’épuise vite. Alors que dans les pays voisins, la connexion est nettement meilleure et moins chère » a-t-elle indiqué.

S’agissant des facturations des appels téléphoniques, c’est pire, selon elle : « On nous coupe trop, surtout d’un réseau à un autre. Avec tes propres bonus, il n’est pas question d’envoyer des SMS. Ils n’ont qu’à nous dire de mettre des unités pour les SMS, ce que nous préférons le plus ». Pour elle, la durée des crédits devrait être indéterminée.

Assis dans un kiosque, une tasse de café à la main, une cigarette à la bouche, Adolphe, un démarcheur, dénonce une «médiocrité» de la connexion.

Chez Ibrahim, gérant d’une boutique d’accessoires de téléphone, c’est le même son de cloche : « Les mégas disparaissent sans qu’on sache à quoi cela a servi ; le pire, c’est quand tu oublies de te déconnecter et que tu t’endors… Tout se vide. Avec 2 gigas, on ne peut pas atteindre 3 jours avec certains opérateurs. Que les opérateurs trouvent des moyens pour ralentir la consommation. » dit-il.

L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) de son côté rassure les consommateurs qu’elle est en train de mener une étude sur les tarifs de la connexion Internet dans les autres pays de l’UEMOA pour bien apprécier la pertinence des tarifs appliqués au Burkina.

Elle a tenu également une rencontre ce 14 avril 2023, avec les directeurs généraux des sociétés de téléphonies mobiles pour engager des discussions sur les tarifications.
Commentaires