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Santé: de la Guinée équatoriale à la Tanzanie, le virus de Marburg aux portes des autres pays africains

Publié le vendredi 14 avril 2023  |  aOuaga.com
Guinée
© Autre presse par DR
Guinée : premier cas du virus de Marburg en Afrique de l`Ouest
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A l’issue des vent épidémiques du virus Ebola en 2014 en Afrique, ainsi que du virus de la COVID-19 survenu en 2020et ayant décimé des millions de vies, un nouveau virus est aux portes de l’Afrique, depuis quelques mois. Il s’agit du virus de Marburg.

Apparenté au virus Ebola, le virus Marburg, aussi mortel, a été détecté depuis le 07 janvier 2023 en Guinée équatoriale et en mars 2023 en Tanzanie, plongeant les deux pays simultanément dans un crise sanitaire urgente.

« Depuis l’apparition des premiers cas, quinze personnes ont été officiellement contaminées par ce virus. Selon un bilan établi par le ministère guinéen de la Santé, onze d’entre elles sont décédées dans les jours suivant l’apparition », peut-on lire sur France 24. La Tanzanie a confirmé ses tous premiers cas de maladie à virus Marburg le 21 mars après que des tests en laboratoire ont été effectués suite au signalement de cas et de décès dans la région de Kagera, dans le nord-ouest du pays. Sur huit malades confirmés au 6 avril 2023, cinq ont perdu la vie.

Ces deux pays font frontières à des pays voisins qui peuvent être menacés. La Guinée Equatoriale est voisine au Gabon et au Cameroun et la Tanzanie, située en Afrique orientale, se raccorde au Mozambique, à la Malawi, à la RDC, au Rwanda, à l’Ouganda et au Kenya. Vu les échanges qui existent entre tous les Etats en termes de produits commerciaux, agricoles, entre autres, biens et services ainsi que la migration humaine, la propagation du Virus Marburg pourrait rapidement atteindre les autres États proches et éloignés. La situation tire la sonnette avant gardiste des pays voisins ainsi que des autres Etats afin d’éviter une pandémie, semblable à celle de l’Ebola ayant causé 5 177 décès dans huit pays d'Afrique sur un nombre total de 14.413 personnes infectées par le virus, selon le bilan définitif de l’OMS.

La possession de la pathologie se manifeste par des symptômes de vomissements, diarrhées, nausées et épisodes de très fortes fièvres, semblable à celui de l’Ebola.

La transmission interhumaine du virus résulte de contacts directs (par une éraflure ou à travers les muqueuses) avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de personnes infectées, ou avec des surfaces et des matériaux contaminés par ces liquides (par exemple, draps ou vêtements). Il est arrivé que des agents de santé soient infectés après avoir soigné des cas suspects ou confirmés de maladie à virus Marburg. Les cérémonies d’inhumation qui impliquent un contact direct avec le corps du défunt peuvent aussi contribuer à la propagation de la maladie.

Selon l’OMS, la lutte contre les flambées épidémiques de maladie à virus Marburg repose sur une série d’interventions, notamment : l’isolement et la prise en charge rapides des cas ; la surveillance, y compris la recherche active des cas, les enquêtes sur les cas et la recherche des contacts ; des services de laboratoire optimaux ; la lutte anti-infectieuse, y compris la pratique d’inhumations rapides, sans risque et dignes ; et la mobilisation sociale, la participation des communautés étant indispensable pour parvenir à endiguer les flambées de maladie à virus Marburg.

Il n’existe actuellement ni vaccin ni traitement antiviral approuvé contre ce virus, les soins de soutien (réhydratation par voie orale ou intraveineuse) et le traitement de symptômes spécifiques augmentent les chances de survie. Divers traitements potentiels, y compris des produits sanguins, des thérapies immunitaires et des traitements médicamenteux, sont en cours d’évaluation.

Le virus Marburg et le virus Ravn, proche parent du virus Marburg, sont les agents responsables de cette maladie, dont le taux de létalité peut atteindre 88 %. La maladie à virus Marburg a été détectée pour la première fois en 1967, à la suite de flambées survenues simultanément à Marburg et Francfort (Allemagne) et à Belgrade (Serbie). On considère que Rousettus aegypticus, une roussette, est l’hôte naturel du virus Marburg, qu’elle transmet à l’être humain.



H.B
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