L’initiative des journalistes pour la promotion et la protection des groupes spécifiques du Centre-Nord (IJPROGS/CN), en partenariat avec l’association d’appui et d’éveil pugsada (ADEP), a organisé, le 6 avril, un théâtre-forum sur le mariage d’enfants et les violences basées sur le genre(VBG) au profit des déplacés internes.
La caravane de sensibilisation et de plaidoyer initiée par l’IJPOGS/CN) et l’ADEP, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet Choisir avec qui et quand se marier (CHAM).
Selon le superviseur du projet CHAM, Daniel Ouédraogo, l’objectif est de protéger les enfants surtout la jeune fille contre les mariages précoces/forcés et contre toutes les formes de Violences basées sur le genre (VBG).
L’activité de Kongoussi a consisté en une animation de théâtre forum suivie de sensibilisation des populations sur le site des PDI de la petite Maison d’arrêt et de correction de Kongoussi.
Le thème développé se rapportait sur les inconvénients du mariage d’enfants et les différentes violences que les femmes subissent dans la société.
Selon le coordinateur de l’IJPROGS/CN, Emil Segda, la sortie sur Kongoussi était plus que nécessaire.
«Vous savez bien que les déplacés internes sont beaucoup plus exposés aux violences en cette période de crise sécuritaire et humanitaire. Et nous avons voulu à travers cette animation, changer les mentalités face aux différentes VBG», a-t-il poursuivi.
La directrice provinciale en charge du Genre du Bam, Martine Topan/Bansé s’est félicitée de cette initiative des journalistes et de l’ADEP qui ont décidé d’accompagner l’État burkinabè dans la sensibilisation.
Pour elle, le phénomène du mariage d’enfants est bien réel au Bam. A l’entendre, la situation est très inquiétante et la pauvreté serait l’une des principales causes.
Concernant les VBG, elle a révélé que les Femmes déplacées internes (FDI) sont beaucoup exposées au regard de leur situation de vulnérabilité.
«Parmi ces violences, on peut citer entre autres, les viols, les violences physiques et des cas de dénis de grossesses que nous continuons d’enregistrer », a déploré Mme Bansé.
Dans le plaidoyer, le secrétaire général de la province (SGP) du Bam, Karim Ouédraogo qui a reçu les caravaniers, a loué leur initiative.
De ce fait, il a exhorté les cibles concernées à s’investir avec les caravaniers pour que la situation des VBG soit inversée dans sa circonscription administrative.
Financé par l’ONG Plan international Burkina Faso grâce au soutien financier de l’ONG Plan International Allemagne, le projet CHAM qui a commencé en novembre 2019, est prévu prendre fin en avril 2023.
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