«Nous devons plus que jamais réfléchir pour transformer ces instruments de communication et … au profit de notre vivre ensemble » (Marguerite Ouédraogo Bonané, présidente de la CIL)
Le 30 mars de chaque année est désormais commémoré au Burkina Faso, Journée nationale de protection des données à caractère personnel (JNPDP). Cette date correspond à l’adoption par l’Assemblée Nationale de la loi N°001-2021/AN du 30 mars 2021 portant protection des personnes à l’égard du traitement des données à caractère personnel au Burkina Faso.
En adoptant cette loi, les autorités du Burkina Faso permettent à la Commission de l’Informatique et des Libertés de se doter d’un instrument juridique à même de jouer pleinement son rôle dans un monde aux évolutions technologiques où les données personnelles sont devenues des matières précieuses pour les administrations publiques et privées.
Ainsi, au moment où les technologies de l’information et de la communication connaissent une expansion exponentielle, notre pays se devait d’être en avant-garde par des réflexions et des initiatives proactives pour une meilleure protection des données personnelles des personnes.
La première édition de la Journée nationale de la protection des données à caractère personnel célébrée cette année sous l’égide de la Commission de l’Informatique et des Libertés (CIL) autour du thème central : « Pour un monde digital inclusif, soucieux de la protection des données personnelles, je m’engage », est d’actualité.
Au regard de l’appétit sans cesse croissant des individus à communiquer entre eux sur les plateformes numériques afin d’exprimer leurs idées et opinions, la maîtrise de nouveaux modes d’interaction appelle à plus de réflexion pour minimiser la violation des droits des personnes en matière de traitement de leurs données à caractère personnel.
Par le digital, s’abstenir de porter atteinte à la réputation, à la vie privée d’autrui, de poster des images obscènes qui enfreignent à la moralité et aux bonnes mœurs, est devenu un défi pour tous.
Avec plus de deux millions d’utilisateurs sur Facebook et WhatsApp au Burkina Faso, nous devons plus que jamais réfléchir pour transformer ces instruments de communication et d’interaction de masse au profit de notre vivre ensemble et de la cohésion sociale, gage d’un développement soutenu de notre pays dans un contexte de tensions multiformes.
C’est fort de ce constat que la Commission de l’Informatique et des Libertés (CIL), avec pour missions essentielles de veiller au respect des dispositions de la loi n° 001-2021/AN du 30 mars 2021 portant protection des personnes à l’égard du traitement des données à caractère personnel, initie à l’occasion de cette journée, plusieurs activités pour une meilleure appropriation de la question de la protection des données à caractère personnel.
Au regard des enjeux de l’utilisation de ces nouveaux outils, ainsi que des risques qui y sont liés, la CIL mène, à l’occasion de cette journée, des activités de sensibilisation, de formation et d’information de différentes couches socio-professionnelles, afin qu’elles s’approprient l’usage des technologies de l’information et de la communication (TIC), tout en se prémunissant des revers y liés.
Cette démarche de commémoration permettra de sensibiliser les populations à tirer le maximum d’avantages de l’internet et des plateformes numériques, en n’occultant pas les conséquences réelles d’une éventuelle mauvaise utilisation.
JE VOUS REMERCIE
Marguerite OUEDRAOGO BONANE
Officier de l’Ordre de l’Etalon