Une mission de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ) en partenariat avec le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) est en conclave à Ouagadougou pour évaluer les besoins humanitaires du Burkina Faso. Cette rencontre découle de la volonté du gouvernement burkinabè d’apprécier les besoins humanitaires dans ce contexte d’insécurité. Face à la presse ce 25 mars 2023, la directrice des Affaires humanitaires et sociales de la commission de la CEDEAO, Dr Sintiki Ugbe donne les axes de ses travaux.
Les attaques terroristes augmentent au Burkina Faso depuis 2015. Comme conséquence de cette insécurité, le pays enregistre un nombre de plus en plus élevé de personnes déplacées internes (PDI).
Un total de 1,94 million de PDI a été enregistré par le Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR) du Burkina au 31 janvier 2023 contre 1,88 million au 31 décembre 2022 soit une augmentation de 3%.
Face à ce constat, une mission d’assistance humanitaire est présente au Burkina Faso à la demande du gouvernement et sur décision du chef d’État pour des travaux d’étude à travers le CONASUR. L’objectif est d’examiner la situation humanitaire du pays.
« Nous n’allons pas donner de chiffre, mais en étant sur le terrain et en travaillant avec le CONASUR, nous avons une idée, nous avons vu ce qui se passe. Nous avons vu que le nombre de personnes déplacées internes est en train d’augmenter. Mais, pour le moment, nous ne pouvons pas donner de chiffre. Les chiffres sont dans le plan de réponse du CONASUR » déclare la directrice des affaires humanitaires et sociales de la commission de la CEDEAO, Dr Sintiki Ugbe.
La mission de la CEDEAO travaille conjointement avec le CONASUR. Ainsi, à la suite de ces travaux, un rapport d’évaluation sera soumis aux initiateurs précise la directrice Dr Sintiki Ugbe .
« Nous sommes actuellement dans la phase technique, notamment en travaillant avec le CONASUR qui est la structure technique du gouvernement du Burkina Faso. Après ces travaux, nous allons soumettre un rapport à la Commission de la CEDEAO et le CONASUR également soumettra un rapport à l’intention du gouvernement du Burkina Faso » explique-t-elle.
Il s’agit d’une mission de solidarité, mais également d’une mission technique, précise la directrice des affaires humanitaires et sociales de la commission de la CEDEAO.
Elle poursuit que « la mission est là au nom de la CEDEAO pour exprimer et témoigner de sa solidarité à l’endroit du gouvernement et du peuple burkinabè. La mission continuera également à plaider pour avoir davantage de ressources avec d’autres partenaires pour faire face à la situation actuelle du pays ».
Elle rassure que « la CEDEAO, à travers la mission, reste engagée au côté du Burkina Faso pour faire face à la situation humanitaire du pays ».