Situation sécuritaire : Le capitaine Ibrahim Traoré échange avec les forces vives du Centre-nord

Publié le vendredi 24 mars 2023 | AIB

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Situation sécuritaire : Le capitaine Ibrahim Traoré échange avec les forces vives du Centre-nord

En séjour pour 48 heures à Kaya, le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré a échangé, jeudi, dans la salle polyvalente de la ville, avec les forces vives de la région du Centre-nord.

Durant deux heures d’horloge, le Chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré a échangé, le jeudi 23 mars 2023 à Kaya, sans langue de bois avec les forces vives du Centre-nord sur des préoccupations du moment.

Face aux autorités administratives, coutumières et religieuses, à la jeunesse, aux PDI, à une délégation gouvernementale forte de cinq ministres, l’hôte a eu à répondre à une quinzaine de questions.

La plupart des intervenants ont tous rassurés le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, de leur engagement dans la lutte contre l’hydre terroriste.

Parmi les doléances, l’on peut retenir entre autres, la prise en compte des femmes dans la vision de la Transition, la sécurisation des axes Kongoussi-Bourzanga, Kaya-Tougouri, Tougouri-Boulsa, Tougouri-Bouroum, la formation militaire obligatoire pour tous les jeunes de 18 ans, la sécurisation et l’exploitation des points d’eau, notamment les lacs Bam et Boukou (Bourzanga) pour la production agricole, la mise en place d’une plateforme de fixation des prix des denrées alimentaires.

L’installation des cellules de veille ou mouvements patriotiques dans les villages et secteurs, la nationalisation des sociétés minières, la réquisition des enseignants « sans classes » dans le rang des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et la promotion des valeurs patriotiques ont été également au menu des échanges. L’équipement militaire reçu de la Côte d’Ivoire et faisant actuellement un toilé sur les réseaux sociaux a été évoqué par un des participants.

« Le Burkina Faso est limitrophe avec six pays. Nous avons donc décidé de renforcer la collaboration bilatérale. Nous avons fait des demandes pour des missions militaires entre ces six pays voisins. Certains pays comme la Côte d’Ivoire ont proposé des opérations conjointes. Nous avons approuvé l’idée tout en leur soulignant le problème logistique. C’est là que la Côte d’Ivoire a fourni des équipements militaires depuis janvier 2023 aux unités combattantes burkinabè installées à Banfora et tout au long de la frontière ivoirienne. La partie donatrice n’a pas voulu communiquer. Mais le plus important est de compter sur nous-mêmes », a répondu le capitaine Ibrahim Traoré.

Sur la question de la nationalisation des sociétés minières, le Chef de l’Etat a souligné que le mal est assez profond et le gouvernement travaille actuellement à accorder des permis d’exploitation afin d’organiser l’orpaillage traditionnel.

« Dans les jours à venir, une loi sera votée à l’assemblée pour l’institutionnalisation des comités de veille afin de véhiculer des valeurs patriotiques et de prendre en main le développement endogène : agriculture, élevage, industrie », a-t-il fait savoir.

Contrairement à l’idée éprouvée par un intervenant de la mise en place d’une plateforme de fixation des prix de denrée alimentaire, le président de la Transition, lui, a préconisé plus la production agricole pour faire baisser les prix des vivres.

Les sollicitations des porte-paroles des femmes du Centre-nord portées par Saoudata Ouédraogo sont le renforcement des points d’eau, des abris et les activités génératrices de revenus (AGR).

« Des points d’eau sont en cours de forassions à Kaya. Nous avons foré sur sept lieux dans la ville mais nous n’avons eu que deux forages positifs. Pour la question des abris, notre souhait est que les gens regagnent leurs terres de culture cette saison pluvieuse. Mais pour ceux qui resteront, nous allons les trouver des abris pour les loger décemment. Quant aux AGR, nous avons déjà formé des femmes déplacées et hôtes et il reste à les équiper », a rassuré Ibrahim Traoré.

Aux dires du Chef de l’Etat, la question d’équipement militaire est résolue. «L’équipement est déjà sur le sol burkinabè. Dans les jours à venir, nous allons équiper tous ceux qui désirent défendre le territoire. Et la guerre populaire sera enclenchée », a-t-il laissé entendre.

Avant de se retirer de la salle, le capitaine Traoré a exhorté la jeunesse à ne pas faire le jeu des terroristes sur les réseaux sociaux et dans les médias.

«Nous avons pris le temps d’observer et d’écouter. Maintenant, nous allons agir contre tous ceux qui travailleront à saper les efforts dans cette lutte. Et beaucoup des soient disant spécialistes de sécurité dans des plateaux télé iront au front pour apporter leur touche dans ce combat contre l’ennemi », a averti le président de la Transition.

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