L’association « Burkina Dambè Lundè » (ensemble restaurons nos valeurs pour la paix au Burkina) a organisé dimanche à Ouagadougou, une rencontre d’échange avec les autorités coutumières et religieuses, des leaders d’opinions et des personnes de ressources de la communauté peulh pour la recherche de la sécurité, de la paix et de la cohésion sociale au Burkina, a constaté un journaliste de l’AIB.
C’est sous l’égide de Sa Majesté le Mogho-Naaba Baongo, représenté par le Kouriteng-Song-Kogl-Naba Karfo que ces échanges ont été ouverts dans la capitale burkinabè en présence des autorités coutumières et religieuses, des leaders d’opinions et des personnes de ressources de la communauté peulh.
Le thème, « Pour la sécurité, la paix et la cohésion sociale, je m’engage », a eu un engouement des grands jours au vue de la mobilisation des différents acteurs.
Selon le secrétaire général de l’association Tégawendé Alfred Simporé « l’objectif premier c’est de contribuer à la recherche de la paix qui, aujourd’hui, est le maître mot qui préoccupe tout Burkinabè ».
L’ambition de ‘’Burkina Dambè Lundè » est de pouvoir réunir toute la soixantaine d’ethnies au Burkina Faso pour travailler à un retour vers les nobles valeurs ancestrales, a dit M. Simporé.
«Ces valeurs qui ont toujours fondé le bien vivre ensemble de nos communautés et qui ont toujours permis que nos parents, nos grands parents vivent dans une paix et dans une solidarité merveilleuse, nous les avons aujourd’hui perdues», a souligné le SG Simporé.
Il pense que c’est parce que nous avons perdu de ces valeurs que nous vivons dans cette situation et qu’il faut travailler pour un retour vers nos valeurs.
Et cela passera par l’engagement des leaders dont les voix portent.
« Il faut travailler sans accusation, sans préjuger, pour un retour à une paix durable », insiste M. Simporé.
Construire quelque chose de solide pour la postérité
Le représentant de Sa Majesté le Mogho-Naaba, le Kouriteng-Song-Kogl-Naba Karfo a été, on ne peut plus clair :
« L’association a même mis du temps avant de naître. Si elle était née il y a trois ans, beaucoup de choses avaient trouvé solutions. Mais mieux vaut tard que jamais. Le Burkina est entrain de retrouver petit à petit ses valeurs ».
« Il faut que la soixantaine d’ethnies au Burkina Faso sache qu’elles sont toutes issues d’Adam et Eve. On a tourné dans plusieurs localités du Burkina et nous continuons de tourner et s’il plait à Dieu le Burkina Faso va retrouver sa stabilité. Nous sommes dedans et nous sommes en train de construire quelque chose de solide pour la postérité », foi du chef coutumier.
L’Emir de Baraboulé Hamadou Hamadoun Dicko qui réside depuis 7 ans à Ouagadougou avec sa famille pour cause d’insécurité, ne souhaite que le retour de la paix au Burkina.
« On va essayer en tant que coutumier, de véhiculer des messages au niveau des jeunes et on va se comprendre. Nous vivions ensemble des décennies durant sans problème et on souhaite retrouver cette même ambiance », dit-il, mentionnant avoir appris par les médias que « 500 jeunes ont déposé leurs armes au Niger pour la paix ».
« La voix du peuple c’est la voix de Dieu. Nous allons rencontrer les leaders des autres localités nous allons trouver des solutions. De la soixantaine d’ethnies au Burkina, aucune ne peut vivre sans l’autre. Elles sont d’une même mère et d’un même père », a fait savoir le président de l’association « Burkina Dambè Lundè » Idrissa Zongo.
L’association était à Bobo la semaine dernière et a pu rencontrer les communautés de l’Ouest du Burkina Faso pour le, même message.
Les trois mots qui composent Burkina Dambè Lundè sont en langue Mossi, Dioula et Peulh respectivement, pour symboliser l’unicité des ethnies au Burkina.
L’association est née courant novembre 2022 avec pour objectif, la recherche de la sécurité, de la paix et de la cohésion sociale.